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 don't be too hard on my emotions - grace

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Julian Ford
Julian Ford

Posts : 175
Pseudo : Justboy
Id card : Michael Fassbender (lolita lempicka, anaëlle)
Inscription : 26/09/2016
Age : 36 ans
Civil status : veuf, en couple avec Grace Meadows avec qui il ne se comporte pas toujours bien.
Job|Studies + $ : cardiologue en pause, enseignant à la faculté de médecine.
Playlist : josh daniel, jealous | metallica, nothing else matters | josh groban, to where you are | nightwish, sleeping sun | robin thicke, blurred lines | alan walker, faded |

(we're just a box of souvenirs)
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MessageSujet: don't be too hard on my emotions - grace   don't be too hard on my emotions - grace EmptyMar 27 Sep - 22:58


Just have a little patience
I'm still hurting from a love I lost. I'm feeling your frustration, in any minute all the pain will stop.

Il fait frais à l’aube. Sentir le vent sur son visage au fur et à mesure qu’il progresse sur son circuit lui procure une sensation de liberté. Il se sent renaitre, oubliant les aléas de la vie et la tristesse qui l’envahit à toute heure, à chaque fois qu’il pense à sa bien-aimée Liz. Elle lui manque. Terriblement, mais ses amis lui disent tous qu’il faut aller de l’avant, qu’Elisabeth n’aurait pas aimé le voir dans cet état, lui qui était toujours enjoué, à tout azimut, se lançant dans un bon nombre de projets et qui était l’épaule sur laquelle se reposer. A présent, il n’était cette épaule que pour soutenir ses enfants, et c’était compliqué à gérer. Son job de cardiologue lui manquait irrémédiablement. Etre professeur était loin d’être une vocation, mais au moins, il ne serait plus jamais responsable de la mort de qui que ce soit. Ca recommençait… Il se troublait l’esprit. Il avait donc fait un détour par le cimetière où il avait contemplé la sublime tombe de sa femme qui était non seulement ornée de fleurs, du lys aux roses rouges et blanches, mais aussi de photos de familles indélébiles, qui jamais ne s’effaceraient, parce que pas même le temps ne saurait effacer l’amour d’une famille unie. Là, comme d’habitude, le grand gaillard verse une larme, souffle à demi-mot qu’elle lui manque un peu plus chaque jour, et puis, il songe de nouveau à celle qui mine de rien s’est instaurée comme un ilot, un havre de paix intérieure : Grace. Parfois, il se dit que le destin était écrit d’avance, parce que ce petit bout de femme avait autrefois assisté à son mariage et avait même fait en sorte qu’il soit une grande réussite. Aujourd’hui, elle partageait ses draps, se comportait comme une mère le ferait avec des enfants qui n’étaient pas les siens, et surtout, elle était aussi patiente que l’eau. Envisager quelque chose avec elle devrait couler de source, mais s’il n’y parvenait pas plus que de raison c’est parce qu’il craignait de souffrir à nouveau. Et puis, avait-il droit d’aimer alors qu’il avait promis de n’aimer qu’Elisabeth ? Quand toutes ces questions embrumèrent son esprit, il fit volte face et repartit chez lui. Quand il rentra dans la grande baraque du 5214 East Rafflesia, il s’assura que ses petits trésors dormaient toujours, les rebordant tous les deux. Et puis, il prit une douche, revenant dans sa chambre, trouvant la ravissante Grace encore lovée dans les draps. Passant un t-shirt et un pantalon, il s’installa sur le lit, observant celle qui tentait vainement de se faire une place chez les Ford. Elle avait trouvé un soutien de poids en la personne d’Ella qui se réjouissait d’avoir une présence féminine en ces murs. Dans le cœur de Julian, elle s’était immiscée doucement, à pas de loup, sans faire de bruit, mais elle ne parvenait à chasser le vide laissé par Elisabeth. Ce n’était pourtant pas sa faute, elle n’y était pour rien, mais Julian se sentait coupable de chercher à la remplacer. Pourtant, son cœur s’agitait, félon, quand elle se trouvait près de lui et elle avait réussi à le charmer à un moment de sa vie où il était aussi rustre qu’un ours. Il était peut-être temps qu’il fasse des efforts. Se relevant doucement pour ne pas l’éveiller, il se mit en tête d’aller mettre en application ses bonnes résolutions : faire le petit-déjeuner était déjà un bon début. Il se mit alors aux fourneaux pour préparer des gaufres, un smoothie de fruits, et autres. Il était tant affairé, qu’il ne l’avait même pas entendue se lever…
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MessageSujet: Re: don't be too hard on my emotions - grace   don't be too hard on my emotions - grace EmptyMer 28 Sep - 17:20


Just have a little patience
I'm still hurting from a love I lost. I'm feeling your frustration, in any minute all the pain will stop.

Les draps caressaient doucement ta peau alors que tu t’éveillais petit à petit. Tu sentais ton corps se réveiller alors que tu reprenais petit à petit tes esprits après ce rêve qui t’avait semblé durer toute la nuit. Tu aurais presque aimé ne jamais te réveiller mais tu étais bien trop réaliste pour savoir que ce que tu avais rêvé n’était pas la réalité. Tu espérais qu’elle pourrait le devenir cependant. En étendant les bras, tu ne fus pas surprise de trouver la place à côté de toi vide et froide. Julian se levait souvent avant toi pour partir à l’université ou alors parce qu’il ne pouvait pas dormir. Te réveiller et te blottir dans ses bras était un luxe qui t’était peu offert. C’était idiot mais tu avais des fois besoin de ce genre d’attention, des attentions qui étaient souvent rares avec Julian. Ce n’était pas tous les jours simple pour toi d’accepter cela mais alors que tu te levais ce matin, tu décidais de ne pas trop y penser. Alors que tu enfilais un peignoir de soie, tu repensais à toutes ces choses qui t’avaient faites tomber amoureuse de Julian. Tu étais naïve des fois mais tu avais toujours su que t’engager avec cet homme ne serait pas chose facile. Déjà parce qu’il avait deux enfants et après la mort de la mère de ces derniers, ce n’était jamais facile de se trouver une place dans leur vie mais aussi parce que alors que ta relation avec Julian devenait de plus en plus sérieuse tu avais pu voir qu’il ne semblait jamais réellement laisser sa femme dans son passé. Tu ne voulais nullement l’effacer de sa vie ou de celle de ses enfants, tu savais à quel point c’était une femme exceptionnelle mais des fois, tu aurais aimé qu’elle s’efface un peu pour que tu puisses respirer. En posant ta main sur la poignée de la porte, tu pris une grande inspiration que tu relâchais ensuite, c’était une nouvelle journée, il ne fallait pas penser à tout cela, pas de bon matin. Alors que tu longeais le couloir tu vérifiais que les enfants soient toujours dans leur lit avant de te laisser porter par les odeurs de petit déjeuner que tu pouvais sentir s’élever dans la maison. Tu descendis les marches et tu entrais dans la cuisine pour trouver Julian en train de préparer un beau petit déjeuner. Cela te fit sourire. Tu savais qu’il savait cuisiner à merveille mais c’était plutôt toi qui te trouvait derrière les fourneaux aussi pour une question d’horaire. Absorbé par sa tâche, il était clair qu’il ne t’avait pas entendu entrer. Tu t’approchais doucement avant de poser une main sur son épaule avant de lui dire : « Hey toi. » Tu lui fis un sourire avant de déposer un baiser sur sa joue. « Ca a l’air délicieux. » Dis-tu sincèrement en voyant les smoothies et les pancakes qui n’allaient pas tarder à arriver. « Les enfants vont être ravis de ce festin. » Dis-tu avec un clin d’œil en attrapant une fraise. « Bien dormi ? » Lui demandas-tu en espérant qu’il ait fermé l’œil.
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Julian Ford
Julian Ford

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MessageSujet: Re: don't be too hard on my emotions - grace   don't be too hard on my emotions - grace EmptyMer 28 Sep - 18:38


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Grace lui évoquait tellement de choses, et le plus souvent, contradictoires. Grace c’était l’adolescente qui avait assisté sa grand-mère et fait du mariage Ford une réussite il y a treize ans maintenant. A l’époque, Julian était interne et était loin de se douter la vie brillante qui se serait proposée à lui les années suivantes, jusqu’au drame. Jamais il n’aurait cru que la petite rouquine au sourire si communicatif se serait immiscée dans sa vie à ce point. Si la différence d’âge pouvait se voir au niveau physique, elle faisait preuve d’une maturité déconcertante dans toutes les situations de la vie. S’il l’avait connue dans une autre vie, il aurait fait d’elle une vraie reine. Il l’aurait couverte d’attention, lui aurait offert un mariage très rapidement et aurait même songé à avoir des enfants avec elle, parce qu’elle le rendait heureux. Vraiment. Si elle n’avait pas été là, il serait probablement dans un autre état que celui dans lequel il était aujourd’hui. Certes, il était loin de respirer le bonheur, mais il faisait des efforts, ce n’était juste pas toujours évident. Parfois, il voudrait oublier le passé, se décharger de toute implication dans le décès de sa femme et refaire sa vie comme si de rien était. Mais la culpabilité était bien trop grande et Grace en faisait les frais. Comment sourire alors que votre fils ainé pleure régulièrement l’absence de sa mère ? Comment étaler son bonheur avec une femme merveilleuse alors qu’il y a à peine trois ans vous promettiez l’éternité à une autre ? Il avait l’impression de trahir Elisabeth lorsqu’il se laissait envahir par les effluves de sentiments provoqués par les instants intimes auprès de Grace. Il s’en voulait aussi de la garder à ses côtés alors que peut-être elle trouverait le véritable bonheur avec un autre. Et s’il lui redonnait sa liberté ? Il avait peur qu’elle comprenne de travers, qu’elle croit qu’il ne voulait pas d’elle. La raison lui criait de l’embrasser, de s’abandonner à elle, et le cœur émettait des réserves, lui rappelant qu’il avait assassiné sa femme et qu’il la remplaçait bien trop vite. Grace était là, dans la cuisine ouverte, mais il ne s’en aperçut que lorsqu’elle posa une main sur son épaule, le faisant sursauter par la même occasion. « Je ne t’avais pas entendue arriver. » Le baiser qu’elle lui dépose sur la joue à comme un goût de retenue, comme si elle craignait d’en faire trop. Mais il ne fait rien pour changer ça. Il lui sourit sincèrement, fier de lui ouvrir l’appétit. Si les enfants vont apprécier, il préfère rectifier : « C’est d’abord pour toi que je l’ai fait. » Il la regarde, conquis par ce qu’elle représente, et puis en un instant, il reporte son attention sur ses gaufres, qu’il dépose dans une assiette. « Je voulais te le porter au lit. » Elle dormait tellement bien. Lui en revanche, c’était une autre histoire, mais il se garde bien de le dire. Il hausse les épaules. « Oui, ça va, j’étais sorti courir. » Ce n’est pas tant un mensonge, il omet juste de dire qu’il a eu un sommeil agité. Posant l’assiette de Grace sur la table avant de faire de même avec la sienne, il reprend la parole : « Je voulais qu’on sorte tous les quatre aujourd’hui, y a quelque chose qui te ferait envie ? » Pour une fois, il n’allait pas demander ni à Shaun ni à Ella, mais il voulait l’avis de Grace, afin de lui montrer qu’il pensait aussi à elle, même si elle n’en avait pas toujours l’impression de par son attitude assez irritante.
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MessageSujet: Re: don't be too hard on my emotions - grace   don't be too hard on my emotions - grace EmptyMer 28 Sep - 19:00


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La facilité ce n’était jamais quelque chose que tu avais choisi. Enfin peut-être en refusant de faire une grande université comme ton frère mais ce n’était pas pour toi, toi ce que tu voulais c’était travailler avec ta grand-mère. Ce que tu fis en prenant quelques cours à l’université du coin sur comment gérer son entreprise. Cela t’avait énormément servi maintenant que tu y pensais. Mais non, la facilité n’était pas ton fort. Tu allais toujours vers les plus timides, ceux qui se mettaient à l’écart parce qu’à tes yeux ils étaient bien plus intéressants que les autres. Tu te souvenais du jour où tu avais croisé de nouveau Julian. Ces couloirs de l’hôpital complètement blancs et ses yeux, hantés par tellement de chose que tu n’avais su dire quoi à l’époque. Oui il était beau, personne ne pouvait le nier mais Julian était aussi un homme difficile. Il ne l’avait pas toujours été. Tu avais eu un aperçu de l’homme que Julian avait été avant la mort de sa femme et tu espérais retrouver cet homme un jour. De temps en temps tu apercevais des traces de ce qu’il était comme ce matin alors que tu descendais les marches pour le trouver aux fourneaux, à vous préparer quelque chose d’extraordinaire. Parce que oui, Julian était un excellent cuisinier. Ce n’était pas facile de vivre tous les jours dans l’ombre d’une femme qui n’est plus aujourd’hui mais que tout le monde a du mal à effacer. Des fois tu avais l’impression qu’elle était toujours là et que tu n’étais qu’une intrus dans cette maison. En général c’était ce que tu ressentais quand Julian prenait la défense de son fils pour des choses ridicules alors que tu ne voulais que son bien. Tu faisais attention de ne le priver de rien, tu essayais même de faire avec lui des choses dont il avait envi mais après deux ans à essayer, peut-être qu’il était temps d’arrêter. Seul ton amour pour Julian et cette relation que tu avais réussie à créer avec Ella te faisaient continuer à vivre dans cette situation que tous tes proches te suppliaient de quitter. « Je ne t’avais pas entendue arriver. C’est d’abord pour toi que je l’ai fait. Je voulais te le porter au lit. » Tu ne pus pas totalement cacher la surprise qui devait se lire sur tes traits à cet instant. Oui, cela te surprenait parce que ce genre d’attention de la part de Julian était très rare. Mais tu savais les apprécier à leur juste valeur pour cette raison même. « Merci. Je suis désolée de m’être levée trop tôt. » Dis-tu le plus sincèrement du monde parce que tu en avais besoin de ce genre d’attention. Pas tout le temps, mais de temps en temps. « Mais je l’apprécierai énormément tout de même et puis tu as des gaufres alors que demander de mieux ? » Dis-tu avec un petit sourire sur le coin des lèvres. Tu croquais dans une fraise qui trainait avant de demander à Julian s’il avait bien dormi. Tu savais que ce n’était pas le cas, il avait souvent un réveil agité qui te réveillait parfois. « Oui, ça va, j’étais sorti courir. » Tu hochais la tête, tu n’allais pas en demander plus, s’il évitait la question c’était que son sommeil n’avait pas été paisible. « Je voulais qu’on sorte tous les quatre aujourd’hui, y a quelque chose qui te ferait envie ? » Là cette fois, tu ne savais pas quoi dire parce que ce n’était jamais toi qui décidait où vous alliez. Les enfants décidaient ou les enfants et Julian mais tu te contentais de suivre la plupart du temps. Cela ne te dérangeait pas, tu n’avais pas le choix de toute manière car si tu n’avais pas suivi, ils seraient partis sans toi. « Pourquoi ne pas tenter notre chance au bowling ? » C’était une activité familiale que tout le monde pouvait faire et qui pouvait être amusante non ? Tu avais aimé y jouer avec ton frère en grandissant en tout cas.
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Julian Ford
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MessageSujet: Re: don't be too hard on my emotions - grace   don't be too hard on my emotions - grace EmptyMer 28 Sep - 20:24


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Elisabeth aurait probablement abhorré l’homme qu’était devenu Julian. Peut-être même qu’elle n’aurait fait aucun effort à la différence de Grace qui s’évertuait à lui rendre la vie facile. Il n’y avait pas beaucoup de femmes comme elle. C’était peut-être cette singularité qui l’avait charmé. Cette façon qu’elle avait de lui soutenir qu’à la fin, tout irait bien, que toutes ses plaies se refermeraient. Elle arrivait à positiver là où Julian ne voyait qu’un trou noir dénué de la moindre source de lumière. Elle était le phare pour le guider en pleine tempête. Or, il aurait dû être plus solide, c’est lui qui aurait dû s’ériger en rempart comme il l’avait fait avec Liz, mais il n’était qu’un fantôme, une pâle ombre de lui-même. Trop de questions se bousculaient dans son esprit en permanence, lui qui n’avait jamais laissé place au moindre doute dans sa vie. Grace parviendrait-elle à vivre avec un cardiologue, qui est plus souvent absent que présent, qui vit pour sauver celle des autres ? L’avantage à enseigner c’est qu’il était plus présent pour sa famille, mais plus le temps passait et plus il regrettait d’avoir quitté l’hôpital. Il n’était pas fait pour transmettre son savoir, il était fait pour manipuler des outils et offrir une deuxième chance dans la vie à des personnes dans le besoin. Mais Grace, que préférait-elle ? Il avait l’impression que quoi qu’il fasse, rien ne serait suffisant pour se ramener sur le droit chemin et reprendre goût à la vie. Pourtant, un effort comme celui qu’il faisait aujourd’hui ne lui demandait pas une grosse débauche d’énergie. Ca manquait un peu d’automatismes, comme si sa bonne humeur s’en était allée avec Lisbeth, mais ça faisait un bien fou de se dire qu’on ne pensait qu’aux bonnes odeurs de la cuisine, à faire plaisir à la personne qui nous est chère, se délectant des rayons de soleil transperçant la baie vitrée. Grace s’excuse d’avoir mis à mal ses plans, et il se sent coupable qu’elle en vienne à penser qu’elle a fait foirer le plan. Il secoue la tête, cherchant même à plaisanter un peu : « Ne sois pas désolée, au moins tu ne risques pas de tâcher les draps ! » Il n’a jamais été très maniaque, ça ne lui colle pas à la peau, lui qui ne fait jamais son lit. Elle a l’air espiègle quand elle croque dans cette fraise de façon innocente, et il s’amuse de sa question rhétorique, en rajoutant avec un petit sourire mutin aux lèvres : « Des fraises, peut-être ? » Il se laisse porter par la conversation banale mais rafraichissante, peut-être qu’il devrait lâcher prise plus souvent. A la suggestion de Grace, il acquiesce, ça semble être un bon plan. « Ah oui, c’est une bonne idée ! Et puis on peut demander à mettre les barrières pour Ella pour qu’elle marque des points à chaque fois ! » Et puis, il se rend compte qu’il rapporte les choses à ses enfants, alors il insiste : « Tu es sûre que tu en as envie ? Quand je te dis que tu peux choisir, ne pense pas aux enfants ou à moi, mais vraiment à ce qui te fait plaisir ! » Il sert les deux smoothies qu’il vient de mixer et s’installe enfin à table, jetant un coup d’œil à l’heure affichée sur l’horloge. Il est encore tôt, il préfère laisser dormir ses petits. Et puis, finalement, une nouvelle question vient franchir ses lèvres, comme si elle lui brûlait la langue. « Tu es heureuse avec nous, Grace ? » Il pose sur elle un regard interrogateur, tandis qu’il pose le café et le thé sur la table.  
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MessageSujet: Re: don't be too hard on my emotions - grace   don't be too hard on my emotions - grace EmptyMer 28 Sep - 21:38


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Il n’est pas simple de se battre tous les jours pour son bonheur. Parce que malgré ton optimisme, même si tu refusais de l’avouer à tout ton entourage, tu savais que si rien ne changeait dans ta relation avec Julian et dans ta relation avec Shaun en particulier, tu risquais de finir par partir. Pas parce que tu en aurais envi mais parce que tu ne pouvais pas continuer à vivre indéfiniment en te sentant pas appréciée à ta juste valeur. Tu avais le droit de vouloir autre chose. Et tu voulais surtout un avenir, un avenir que tu n’étais pas certaine Julian pouvait t’offrir. Tu espérais tous les jours que oui et tu continuais à espérer mais tu n’allais pas pouvoir espérer pour toujours. Tu n’avais pas envi de partir toutefois et tu espérais ne jamais être amenée à le faire parce que tu n’en avais aucune envie. Tu te souvenais du Julian que tu avais récupéré quand vous aviez commencé à boire un café de temps en temps ensemble et tu ne pouvais pas le laisser retomber ainsi. Ses enfants avaient besoin de lui. Si Shaun ne comprenait pas que tu ne voulais pas remplacer sa mère et que tu l’aimais énormément malgré tout tu ne voyais pas ce que tu pouvais faire désormais. Peut-être que tu commençais à baisser les bras. Mais n’en avais-tu pas le droit avec cet enfant de onze ans qui après deux ans dans ta vie te méprisait autant qu’au début ? C’était certainement ce que tu avais le plus de mal à vivre et aussi cette sensation qu’à n’importe quel moment tu pouvais faire une erreur et te prendre la colère de Julian et sa méchanceté en pleine tête. Etre toujours prudent, constamment c’était pesant au bout d’un moment. Voilà pourquoi des fois tu détestais Elizabeth, voilà pourquoi des fois tu allais sur sa tombe et tu lui parlais pendant que Julian était à l’université et les enfants à l’école. Tu lui demandais de l’aide. Tu savais qu’elle n’en enverrait pas, elle ne pouvait pas et puis elle devait te détester mais toi tu en avais besoin. « Ne sois pas désolée, au moins tu ne risques pas de tâcher les draps ! Des fraises, peut-être ? » En voyant le petit sourire timide sur les lèvres de Julian tu te dis que cette journée sera une bonne journée, une journée où tu vas pouvoir profiter de sa présence, de celle des enfants aussi. Sans conflits … Enfin, ça avec Shaun ce n’était jamais gagné. Tu repris une fraise avant de dire : « Des fois ce n’est pas plus mal de les tâcher. » Dis-tu avec un clin d’œil. Tu n’étais pas maniaque non plus alors cela ne te dérangeait pas. Et puis cela aurait pu être drôle mais manger ton petit déjeuner à table ne te dérangeait pas plus que cela non plus. Quand tu proposais le bowling, tu fus rassurée de voir que Julian semblait trouver que c’était une bonne idée. « Ah oui, c’est une bonne idée ! Et puis on peut demander à mettre les barrières pour Ella pour qu’elle marque des points à chaque fois ! Tu es sûre que tu en as envie ? Quand je te dis que tu peux choisir, ne pense pas aux enfants ou à moi, mais vraiment à ce qui te fait plaisir ! » Ce n’est pas la destination que tu aurais choisi en premier peut-être si vous étiez tous les deux mais pour une journée avec les enfants, c’était le meilleur endroit auquel tu pensais. « J’adorais aller au bowling avec Jake quand on était gosse, ça me rappellera de bons souvenirs. Et si on fait une sortie à quatre, elle doit être adaptée aux enfants. » Dis-tu avec un sourire. Les sorties à deux c’était quelque chose que vous n’aviez pas fait depuis longtemps. Julian ne tarda pas à te faire signe de t’installer à table ce que tu ne tardais pas de faire. Une fois assise et alors que tu prenais une gorgée de ton smoothie, il te demanda : « Tu es heureuse avec nous, Grace ? » Tu manquais de t’étouffer à cette question et tu toussais un peu pour faire passer la fin de la gorgée. Comment répondre à cette question ? Oui tu étais heureuse à certains moments mais tu ne pouvais pas mentir en prétendant que tu étais toujours la plus heureuse des femmes. « La plupart du temps oui. » Dis-tu sans réellement savoir comment continuer. Pourtant, tu ne devais pas t’arrêter là, tu le savais. « Je vous aime, toi et les enfants. J’aime partager votre vie tous les jours, les voir grandir. Mais des fois j’ai l’impression d’être de trop, que je ne trouverai jamais ma place. Je ne cherche pas à la remplacer, Elizabeth était une femme merveilleuse et c’est la mère des enfants, c’est ta femme et je le sais. J’aimerais juste trouver ma place et des fois j’ai l’impression que je ne la trouverai jamais. » Dis-tu en essayant d’être honnête. C’était certainement mieux d’en parler, au moins comment cela tu seras fixée.
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MessageSujet: Re: don't be too hard on my emotions - grace   don't be too hard on my emotions - grace EmptyMer 28 Sep - 22:53


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Il lui sourit, espiègle, comme complice de ses méfaits, alors qu’ils ne font que discuter entre adultes. Dans ces moments-là, c’est comme s’ils avaient toujours vécu ensemble. Il partageait les mêmes sourires, les mêmes regards avec Elisabeth. Parfois, il retrouve cette dernière derrière l’image de Grace. Elles se ressemblent, pas physiquement, mais elles ont beaucoup de points communs. Il l’avait tout de suite remarqué chez elle et c’était ce qui lui avait fait baisser la garde, la laissant s’approcher de lui comme une âme charitable vient secourir une âme en peine. Leur premier baiser, il s’en souvenait encore ; la culpabilité avait grondé au sein de son être, mais il avait eu besoin de s’abreuver de son souffle pour réapprendre à respirer, à vivre. Grace l’avait sauvé de la déroute totale. Il lui devait une reconnaissance éternelle, or il ne se comportait pas comme si sa vie avait été mise entre ses mains. Il déplorait son comportement auprès d’elle. Il se détestait, et il cherchait un moyen de se raccrocher à la vie plutôt que de vivre en songeant à la mort, mais il voulait croire que c’était trop tôt pour voir la vie en couleurs dans un tableau bien sombre où seul le rire de sa fille cadette insufflait un second souffle aux hommes de la maison. L’élaboration du weekend semble enchanter Grace, probablement parce qu’elle fait office de sortie en famille régulière et que personne autour d’eux ne se douteraient qu’il s’agit là d’une famille recomposée après un drame. Dan ces moments en famille, Julian s’évertue à rendre le quotidien de ses enfants plus sympathique, cherchant à leur faire oublier le décès de leur mère, leur redonnant goût à la vie. Si Ella apprécie tout et n’importe quoi, Shaun, lui, est bien trop meurtri pour leur offrir un sourire permanent. Il y a des moments où parfois, une complicité se crée entre Grace et le garçon, mais à peine s’en rend-il compte, que son sourire s’efface. Grace lui raconte ses souvenirs avec son frère, mais à la regarder, Julian sent qu’elle dissimule d’autres pensées, et buvant une gorgée de son café, il demande intrigué : « Tu insinues qu’on devrait peut-être sortir à deux ? » Il est vrai que s’il sortait parfois boire un café ensemble au début, ils ne sortaient que peu en couple, emmenant toujours les enfants partout. Peut-être était-ce là son erreur ? Quelque part, il avait peur de l’emmener en weekend, à se retrouver seuls tous les deux. Parce qu’il ne voulait pas la décevoir. Il avait peur de ne pas savoir la contenter, la combler parce que tous ses gestes étaient réfléchis, comme s’il avait oublié comment être spontané. Si bien qu’il a peur qu’elle le prenne comme un manque d’implication ou comme une absence de sentiments, parce qu’il tient réellement à elle, voire plus, mais il ne sait plus comment l’exprimer. « Je laisserais mes enfants à mes parents le weekend prochain, si tu veux. » Soumet-il alors à l’élue de son cœur en saisissant maladroitement sa main et jouant avec ses doigts. Mais ce moment de tendresse est bien vite chassé par la question de Julian qui met à mal Grace, mais qui permet d’énoncer des vérités. Il avait bien remarqué le sourire de surface de la jeune femme. Quelque part ça lui fait de la peine, mais il ne sait plus pour qui il en éprouve le plus. Pour eux, ou pour elle. Parce qu’elle a raison. Elisabeth est encore sa femme et elle le sera toujours, il n’y a pas eu de séparation. Il n’a d’ailleurs jamais retiré son alliance, et ce n’est pourtant pas un affront envers Grace. Mais plus que son attitude, il a l’impression que c’est son fils qui pose problème car il est celui qui a les réactions les plus marquées. « Tu dis ça à cause de Shaun ? Il… il était très proche de sa mère, tu peux pas lui en vouloir, il avait huit ans quand elle est… quand je… » Au fur et à mesure qu’il tente de s’expliquer, son visage grimace, se tord dans une douleur insupportable à l’évocation qu’il ne peut pourtant prononcer, du décès de la mère de ses enfants. Il tente de se reprendre, déglutissant pour garder son aplomb, mais il s’écrie pour défendre son fils, une fois encore : « Il le fait pas exprès, je t’assure ! » Il n’est qu’un enfant, il ne fait pas ça pour lui faire du mal, il n’accepte juste pas la situation. Julian perd pied, une fois de plus. Il se passe la main sur le visage, tyrannisé par ses émotions contraires : « Je sais que c’est pas facile pour toi, et c’est de ma faute, mais j’arrive pas à l’oublier… Je fais ce que je peux, Grace. J’aimerais te dire que je peux recommencer de zéro, faire comme si je ne l’avais pas tuée, mais je ne peux pas. Je n’y arrive pas. » Comme un aveu, il vient effacer avec virulence une larme traitresse qui tente de s’échapper de ses pupilles. Il voudrait lui dire qu’il l’aime elle aussi, pour ce qu’elle est, mais les mots restent bloqués en travers de sa gorge.  
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MessageSujet: Re: don't be too hard on my emotions - grace   don't be too hard on my emotions - grace EmptyJeu 29 Sep - 7:26


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Ce n’était pas facile pour toi d’avouer tout ce que tu venais d’avouer à Julian. Tu aurais aimé qu’il ne te pose pas la question, cela aurait été plus simple à gérer pour toi. Tu n’aimais pas mentir, tu aimais être honnête et peut-être que c’était une bonne chose que tu sois honnête pour une fois. Parce que Jake avait raison, tu ne pouvais pas continuer à te voiler la face, à faire comme si tout allait bien alors que ce n’était pas vraiment le cas. Tu n’étais pas malheureuse non plus, tu étais juste consciente qu’il y avait des choses qui pouvaient être améliorées pour que tu sois heureuse mais ces choses ne dépendaient pas de toi, plus vraiment maintenant parce que tu ne savais plus comment aider Julian et son fils. Tu avais réussi à aider Ella parce qu’elle avait accepté ton aide alors que Julian et Shaun te renvoyaient tes essais à la figure. Ce n’était pas facile de perdre un être cher, ce n’était jamais facile et même si tu avais perdu ta grand-mère et que cela avait été dur pour toi, ce n’était pas la même chose. Alors tu ne disais pas que tu comprenais, tu ne disais rien de ce genre, tu essayais de leur faire voir que la vie continue, qu’il ne faut pas rester enfermé dans le passé mais des fois cela ne suffit pas. « Tu insinues qu’on devrait peut-être sortir à deux ? Je laisserais mes enfants à mes parents le weekend prochain, si tu veux. » Tu haussais les épaules dans un premier temps. Oui, tu avais envi de te retrouver seule avec Julian des fois, de partager des choses à deux. Tu aimais les enfants de tout ton cœur, ce n’était pas le problème ici. Mais des fois tu avais l’impression d’être la nounou plutôt que la copine de Julian. Tu ne voulais pas le forcer cependant, s’il ne te l’avait pas proposé c’était qu’il ne devait pas en avoir envi et tu refusais d’être cette femme qui le forçait à faire des choses. Tu aurais aimé que cela vienne de lui mais tu essayais aussi de lui faire comprendre ce matin que tu ne pouvais pas juste jouer le rôle féminin dans le foyer, tu avais besoin de plus que cela, tu avais besoin d’une relation, d’une vraie. « Oui j’aimerais des fois que l’on se retrouve rien que tous les deux mais je ne veux pas que tu le voies comme une obligation. Si tu n’en as pas envi je préfère qu’on ne le fasse pas. » Pour subir la mauvaise humeur de Julian, sentir qu’il était tendu tout au long de la soirée, tu préférais t’en passer. « Les enfants ne sont pas un problème, j’adore passer du temps avec eux et je sais que c’est dur pour toi de t’en séparer même pour quelques heures. » Tu voulais faire comprendre à Julian que tu ne jetais pas la faute sur les enfants. Tu aimais qu’ils soient là, tu avais juste besoin d’une pause des fois. Tu aurais aimé partager plus avec Julian maintenant que tu y pensais mais il allait falloir te contenter de ce que tu avais. Tu ne tardais pas à voir l’effet que ta réponse avait sur l’homme qui partageait ta vie. Peut-être ne s’attendait-il pas à ta franchise, tu ne savais pas mais tu pus voir qu’il était surpris. Et c’est sans surprise qu’il aborda le sujet qui fâche, votre premier sujet de conflit : « Tu dis ça à cause de Shaun ? Il… il était très proche de sa mère, tu peux pas lui en vouloir, il avait huit ans quand elle est… quand je… Il le fait pas exprès, je t’assure ! » Tu ne pus t’empêcher de lever un sourcil à la dernière phrase de Julian. Oh Shaun le faisait exprès, il savait exactement quoi dire pour frapper là où cela faisait mal quand il en avait envi et Julian prenait toujours son parti. Tu voyais que ce n’était pas facile pour Julian d’en parler. « Je ne lui en veux pas Julian, je sais que ça doit être très dur pour lui. J’aimerais l’aider mais il refuse toujours. Shaun te ressemble, trop peut-être, il est incapable de faire son deuil parce que tu es incapable de le faire aussi. Je suis désolé si cela te blesse mais vu la manière dont tu me sautes à la gorge quand je fais une remarque à Shaun sur un sujet débile, tu ne peux pas me dire le contraire. » Oui l’attitude de Shaun te faisait mal, très mal mais c’était celle de Julian qui te faisait le plus mal souvent. Parce que tu savais que tu n’aurais aucun soutien de son côté dans ces moments-là et c’était dur à accepter. « Je sais que c’est pas facile pour toi, et c’est de ma faute, mais j’arrive pas à l’oublier… Je fais ce que je peux, Grace. J’aimerais te dire que je peux recommencer de zéro, faire comme si je ne l’avais pas tuée, mais je ne peux pas. Je n’y arrive pas. » Tu vois oh combien c’est sur pour Julian de te confier cela alors tu laisses ta main caresser son dos. Tu ne voulais pas qu’il oublie Elisabeth, elle était sa femme, elle avait joué un rôle important dans sa vie, tu voulais juste qu’il s’autorise à vivre aujourd’hui. « Tu n’as pas tué ta femme Julian. J’ai entendu assez de tes anciens collègues te le dire pour savoir que tu dis n’importe quoi. Et je ne t’ai pas demandé de l’oublier non plus, j’aimerais juste que tu continues à vivre, que tu ne t’enfermes pas dans le passé. » Dis-tu avant d’ajouter. « Ella me parle constamment de sa mère et je l’encourage à le faire parce qu’elle en a besoin et que ça lui fait plaisir. Je n’ai jamais voulu effacer Elizabeth mais je ne peux pas vivre dans une maison où dès que j’ouvre la bouche je me demande si je fais une connerie, si Shaun va me jeter une remarque à la figure et si tu vas prendre sa défense encore une fois. » Dis-tu en baissant les yeux.
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Julian Ford
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MessageSujet: Re: don't be too hard on my emotions - grace   don't be too hard on my emotions - grace EmptyJeu 29 Sep - 19:31


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Cette discussion, ça faisait des mois et des mois qu’elle leur pendait au nez. Il s’y était attendu. Il était loin de se comporter de la même manière qu’avec Elisabeth. Ca le dérangeait, parce qu’il était conscient du blocage qu’il faisait et ça l’empêchait de vivre, mais peut-être avait-il besoin d’un nouvel électrochoc pour le réaliser. Grace devait s’essouffler à force de tenter toujours plus par tous les moyens d’y croire pour deux. Julian se disait qu’il était probable qu’elle finisse par prendre ses affaires et partir, la situation n’était pas viable pour elle. A cette pensée, la seule chose qui y faisait écho dans son esprit, c’est qu’il ne s’en relèverait pas. Il avait besoin de la jeune Meadows à ses côtés, de son sourire en toutes circonstances, de ses attentions, de son amour, bien que leur relation s’apparente presque à du sens unique. Il l’aimait, vraiment. Il ne parvenait pas encore à bien le lui démontrer, mais il voulait croire que ça viendrait. Sauf que ce n’est pas dans l’immobilisme qu’i trouverait la solution. Peut-être avaient-ils besoin de s’apprivoiser à nouveau loin de la maison, s’offrir un weekend où ils ne pensent qu’à eux. Et s’il retrouvait sa condition de compagnon le temps d’un weekend, oubliant son devoir de père ? Mais selon lui, c’était égoïste. « C’est pas que j’en ai pas envie, c’est juste que…oui. J’ai du mal à partir sans mes enfants. Mais je vais faire en sorte qu’on passe un weekend rien que toi et moi. » Avoue-t-il, sincèrement, mais quelque peu gêné. Il a peur au fond, que pendant son absence, il arrive quelque chose à ses enfants et qu’il les perde eux aussi. Julian est bien plus tolérant envers ses enfants que ne pourra jamais l’être Grace, et pourtant elle est déjà très compréhensive, mais Julian refuse de voir que son fils se comporte mal, il ferme les yeux rejetant la faute sur le décès de sa mère, sauf que ce n’est qu’une très bonne excuse. Shaun ne veut tout simplement pas d’une autre femme dans la vie de son père. Et Julian peine à l’envisager. Alors ils se disputent, comme toujours, sur le même sujet. « Quoi ? Mais je ne te saute pas à la gorge ! Tu exagères ! » Non, il démissionne quand Shaun n’en fait qu’à sa tête. Il bat en retraite laissant la pauvre Grace face à un enfant qui se plait à la torturer moralement. Mais il ne s’en rend même pas compte. Tout ce qu’il voit là, c’est qu’elle le blâme pour sa désinvolture parce qu’elle n’a pas vécu la même situation. « Tu voudrais que je reprenne mon fils sans arrêt sur son attitude et que je me le mette à dos alors qu’il est déjà suffisamment seul comme ça ?! » Lui refuse d’isoler son fils, de se montrer autoritaire, parce qu’il craint que son fils lui en veuille. Il soupire se passant la main sur le visage, un peu agacé. « Je suis désolé Grace que tu le voies comme une attaque envers toi alors que ce n’est pas le cas, mais je veux que mon fils se laisse une chance dans la vie, et c’est pas en l’accablant qu’il ira mieux ! » Pourquoi refuse-t-elle de comprendre qu’il se trouve dans une situation délicate ? Elle lui en demande trop. Il voudrait la combler, se comporter comme l’homme parfait, ce portrait qu’on dressait de lui autrefois, mais il n’est plus cet homme là. Il est mort avec sa femme. Il secoue la tête énergiquement, pourquoi tout le monde essaie d’atténuer sa responsabilité ? Il a échoué, il l’a tuée, pourquoi mentir ? Il s’énerve : « Si, c’est moi qui l’ai tuée ! Elle était vivante quand je l’ai récupérée au bloc, si j’avais pas fait cette erreur je… Je me le pardonnerais jamais, Grace ! J’ai insisté pour l’opérer, j’étais sûr de moi, j’avais pas confiance aux autres. J’ai bien fait d’arrêter. Si je ne suis pas bon enseignant, c’est toujours mieux qu’un chirurgien incompétent. » Continuer à vivre sans Liz c’est au dessus de ses forces. Il interroge la jeune femme du regard, presque accusateur dans ses mots, il est dur, mais le chagrin le rend détestable : « Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Dis-le moi ! Tu savais très bien dans ce que tu t’engageais en t’approchant de moi. » Ce n’est pas juste, Grace est une femme incroyable, et tout ce qu’il fait, c’est l’éloigner de lui. En tout cas, la bonne humeur a disparu aussi vite qu’elle était venue.  
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MessageSujet: Re: don't be too hard on my emotions - grace   don't be too hard on my emotions - grace EmptyJeu 29 Sep - 22:08


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Tu savais que cette conversation était nécessaire et en même temps, elle te terrifiait. Parce que tu savais qu’en fonction des réponses de Julian, c’était maintenant que tu devais prendre ta décision. Tu pouvais essayer de te voiler la face, au final tu étais incapable de vivre comme cela beaucoup plus longtemps. Ella était ton rayon de soleil de la journée alors que tu aurais aimé que ce soit Julian qui fasse apparaître un sourire sincère sur ton visage. Voilà pourquoi cela te faisait plaisir de le voir envisager du temps avec toi, rien qu’avec toi. Tu n’avais jamais été une femme qui avait besoin de beaucoup d’attention, qu’on s’occupe d’elle constamment mais aujourd’hui, tu manquais terriblement d’attention, il fallait le dire. « C’est pas que j’en ai pas envie, c’est juste que…oui. J’ai du mal à partir sans mes enfants. Mais je vais faire en sorte qu’on passe un weekend rien que toi et moi. » Tu savais pourquoi Julian avait peur de partir sans ses enfants et tu pouvais le comprendre. Cela ne te gênait pas que les enfants viennent avec vous le plus souvent. Cela ne te dérangeait pas de ne pas avoir un week-end rien qu’à toi avec Julian mais des fois, une soirée serait appréciable. Tout était une question de petits gestes qui ne coûtaient pas grand chose mais que Julian ne faisait pas certainement parce qu’il n’y pensait pas, certainement parce qu’il n’en avait pas envi. « Nous ne sommes pas obligés de partir. Une soirée tous les deux de temps en temps au restaurant ou n’importe où juste tous les deux ça me suffit tu sais. » Tu voulais lui montrer que tu n’étais pas très exigeante et que les enfants avaient toujours été les bienvenus dans votre relation. Tu n’avais jamais cherché à les séparer de Julian, tu n’avais jamais cherché à jouer à la maman non plus mais malgré tout, ce n’était jamais suffisant. Particulièrement avec Shaun, le fils aîné de Julian. C’était lui qui te rendait la vie impossible et c’était Julian qui était incapable de le voir. C’était une remarque jetée à la volée, c’était des gestes de rejets constants, c’était cette partie de toi qui commençait à comprendre que tu ne serais jamais suffisante. Tu auras aidé Ella, c’était ça que tu retenais de cette histoire. « Quoi ? Mais je ne te saute pas à la gorge ! Tu exagères ! » Tu te contentes de secouer la tête. Le pire c’est que non, tu n’exagères pas. C’est simplement que Julian n’a plus conscience des proportions qu’a pris son aveuglement face à son fils. « Non je n’exagère pas Julian, c’est ça le problème. Il a le droit de ne pas m’aimer, il a le droit de m’en vouloir, je lui demande juste de me respecter en tant que personne. S’il ne veut pas m’écouter cela ne me dérange pas, je veux juste qu’il me respecte un minimum. » Parce qu’il était clair que Shaun ne te respectait pas un poil. Tu ne voulais pas dire par là qu’il te respecte quand tu lui reprochais quelque chose mais qu’il arrête de t’insulter dès que son père avait le dos tourné. « Tu voudrais que je reprenne mon fils sans arrêt sur son attitude et que je me le mette à dos alors qu’il est déjà suffisamment seul comme ça ?! Je suis désolé Grace que tu le voies comme une attaque envers toi alors que ce n’est pas le cas, mais je veux que mon fils se laisse une chance dans la vie, et c’est pas en l’accablant qu’il ira mieux ! » Tu prends un revers, encore une fois. Tu as envi de pleurer mais tu ne le feras pas devant lui. Tu ne l’as jamais fait devant lui jusque là et tu ne vas pas commencer aujourd’hui. Tu vois l’aveuglement, tu sens la colère en Julian et tu sais que cela ne sert à rien mais tu ne peux t’empêcher de lui dire : « Si tu veux laisser une chance à ton fils dans la vie, tu devrais arrêter de tout lui passer sans cesse. Tu n’es pas en train de l’aider tu sais. Et je ne veux pas le mettre à l’écart, malgré les insultes, les attaques, les rejets, j’ai toujours inclus Shaun dans chacune de nos activités, j’ai toujours cherché à lui faire plaisir et pourtant, voilà où nous en sommes. » Dis-tu en sachant que cela énerverait encore plus Julian parce qu’il serait incapable de voir la vérité dans tes mots. Il n’y verrait qu’une attaque contre son fils, son roi, ce fils qui était son portrait craché à tous les niveaux. Mais au final, tu les plaignais tous les deux parce que ce n’était pas ainsi qu’ils allaient s’en sortir … « Si, c’est moi qui l’ai tuée ! Elle était vivante quand je l’ai récupérée au bloc, si j’avais pas fait cette erreur je… Je me le pardonnerais jamais, Grace ! J’ai insisté pour l’opérer, j’étais sûr de moi, j’avais pas confiance aux autres. J’ai bien fait d’arrêter. Si je ne suis pas bon enseignant, c’est toujours mieux qu’un chirurgien incompétent. » Vous en aviez déjà parlé une fois ou deux mais tu n’avais jamais voulu insister. Ta décision était prise de toute manière alors autant dire une bonne fois pour toute ce que tu avais sur le cœur. « Il va falloir que tu te le pardonnes Julian parce que malheureusement tu fais toujours parti du monde des vivants. Tu as deux enfants qui comptent sur toi et tu ne peux pas continuer toute ta vie à culpabiliser sur cette erreur parce que tu vas devenir fou et n’aider personne. J’en ai parlé avec tes collègues tu sais. C’était une opération difficile, tous les chirurgiens font des erreurs des fois, certains ont deux procès sur le dos en même temps. Il faut que tu te demandes si elle aurait voulu que tu continues à vivre ainsi. » Dis-tu parce que même si tu ne connaissais pas très bien Elizabeth, tu doutais qu’elle aimerait voir son mari dans cet état. « Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Dis-le moi ! Tu savais très bien dans ce que tu t’engageais en t’approchant de moi. » Tu inspirais un bon coup, tu sentais les larmes monter mais tu étais encore capable de les retenir. L’appétit que tu avais en descendant avait complètement disparu. Tu te levais tranquillement avant d’avancer de nouveau la chaise sur laquelle tu étais assise. « Je ne sais pas ce que tu dois faire Julian. Je savais dans quoi je m’engageais, je ne t’ai jamais poussé à rien, j’ai accepté de vivre dans cette vie où Elizabeth est toujours là sans y être, où je ne suis là que pour m’occuper de vous, où le fantôme c’est moi en réalité. Je pensais qu’avec le temps ça irait mieux, j’étais prête à te laisser des années mais cela fait deux ans et rien n’a changé. Rien du tout. » Tu pris une grande inspiration avant de dire : « Je vais aller passer quelques jours chez mon frère. Nous avons besoin de réfléchir. Si les enfants ont besoin de quoi que ce soit tu as mon numéro et l’adresse de mon frère. » Dis-tu calmement parce que tu ne savais plus quoi faire d’autre.
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MessageSujet: Re: don't be too hard on my emotions - grace   don't be too hard on my emotions - grace EmptyJeu 29 Sep - 23:46


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Il est égoïste sans s’en rendre compte, l’ex-chirurgien. Ca fait deux ans qu’il retient Grace prisonnière ici avec lui et qu’il ne lui offre aucune perspective, aucun véritable avenir. Pourtant, elle s’est parfaitement muée dans le rôle qu’occupait autrefois sa femme. Elle est sur tous les fronts à la fois, en plus de mener d’une main de maitre son entreprise qui ne s’est jamais aussi bien portée. C’est peut-être parce que cette dernière est son échappatoire alors que son retour chaque soir à la maison devrait l’être. Elle ne vit pas dans un havre de paix, elle vit dans un chaos interminable. Deux ans qu’elle subit la situation en silence, deux ans qu’elle tente vainement d’apprivoiser les hommes Ford. Elle ne peut rien faire de plus. C’est à Julian d’agir et de faire en sorte de lui offrir un peu de bonheur, parce qu’il est clair qu’elle en apporte à cette famille meurtrie. Il se pince les lèvres face à cette évidence qui trotte en son esprit comme une éternelle rengaine. Il faut qu’il lui laisse une chance, qu’il leur laisse une chance à tous les deux. Sinon, il fonce dans un mur et n’en ressortira que malheur. « Peut-être qu’un weekend nous ferait du bien… Je te dois bien ça. » Si ses parents ne souhaitent pas garder Shaun et Ella, il pourrait toujours demander à Sanaa de les garder, à moins qu’un autre ne se porte volontaire, comme Cornelia. Il a presque l’impression que tous leurs soucis ne tournent qu’autour de son fils, alors qu’il ne voit pas que le problème c’est lui qui l’instaure. Il n’aurait qu’à reprendre de temps à autres Shaun, ou juste lui parler seul à seul pour lui faire comprendre les choses, mais même ça, il s’y refuse, mais ça n’a aucun sens car il ne peut pas tout avoir s’il ne fait pas lui-même un effort. Toutefois, il ne semble pas mesurer l’étendue du mauvais comportement de son petit garçon. Il y a des chose qu’il ignore visiblement, et il est peut-être temps que Grace lui en fasse part et surtout, qu’il prenne le temps de l’écouter. « Mais pourquoi tu dis qu’il ne t’aime pas ! Il est pas si méchant quand même ! Pourquoi tu dis qu’il te respecte pas ? Je suis pas sûr de comprendre… » Et puis, Grace déverse toute sa contrariété comme une gifle instantanée qui stoppe net la colère du professeur. Ce qui en ressort, ce n’est plus de la véhémence, mais du désaveu. Parce qu’il comprend que son fils est pire que ce qu’il pense, qu’il a dépassé les bornes et qu’il s’est contenté de fermer les yeux. Une fois de plus il est tracassé. « Pardon d’être un mauvais père, mais je sais pas comment gérer ce genre d’événement ! Il est malheureux, et je sais pas comment faire pour l’aider. J’ai essayé de passer du temps avec lui, de me plier à ses exigences, mais il se mure dans son silence et je sais pas quoi faire de plus ! Shaun a toujours été un gamin plein d’entrain, apprécié de tous, très intelligent aussi. Maintenant il se bât à l’école, il se terre dans sa chambre, je suis impuissant ! » Il se doit de reprendre les rênes de l’autorité parentale, s’instaurer en figure respectée, mais il en sait même pas s’il en a la force. Mine de rien, c’est Grace qui a mené la barre, qui a évité que cette famille ne sombre. Et il veut bien lui rappeler qu’il en a conscience. « Je n’ai pas dit que tu l’isolais toi, Grace ! J’ai rien à te reprocher sur ton comportement avec les enfants, mais comprend-le ! Comment tu réagirais toi si ton père après avoir enterré ta mère tentait de refaire sa vie aussi vite ? » S’il parvient à s’imaginer se mettre à la place de son fils, il n’a jamais essayé de se mettre à la place de Grace. Mais pourtant, il a l’intention d’avoir une discussion avec son fils, et plus vite qu’elle ne le pense. Il sait que la femme qui partage sa vie a raison, qu’elle a plus de bon sens que lui, mais il ne peut s’empêcher de se dire que ses enfants le détesteraient s’ils savaient toute la vérité. « Si Shaun et Ella savaient que c’est moi qui ai tué leur mère, ils ne me le pardonneraient pas. » Il se radosse à sa chaise, le regard dans le vide, et il s’exprime, dénué de la moindre expression. « Je… J’ai fait ce métier pour sauver des gens, pour voir les gens sourire, pas pour détruire ma famille… » C’est dur, car une fois de plus à vivre dans le passé, il dénigre presque la relation qu’il a avec Grace, alors qu’elle pourrait être digne d’un conte de fées. Et puis c’est la douche froide. Il recroise son regard, mais son visage esquisse une sorte de négation de l’évidence. Elle est en train de le plaquer. Elle ne veut plus de lui. Ce qui était censé être un super weekend de famille se transforme en rupture. L’électrochoc. Il ne veut pas que ça arrive. Il se lève brusquement pour arriver jusqu’à elle, prendre son visage entre ses mains. « Grace…tu ne le penses pas ?! Tu vas quand même pas t’en aller… Je…Ecoute, je réveille les enfants, je les emmène chez mes parents et on part tous les deux aujourd’hui. On a besoin de toi. » Il se refuse à la voir quitter les lieux, il ne saurait plus quoi faire sans elle. Pourquoi ne parvient-il pas à ne parler qu’en son nom ?
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MessageSujet: Re: don't be too hard on my emotions - grace   don't be too hard on my emotions - grace EmptyVen 30 Sep - 9:05


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C’était une situation difficile, tu en avais bien conscience. Tu savais que ta vie n’allait pas être tous les jours rose en t’engageant avec Julian mais ce n’était pas grave. A tes yeux, la vie ne pouvait pas être rose tous les jours sinon c’était qu’il y avait un problème. Tu savais que cela allait être difficile mais tu comprenais avec cette discussion qu’il était temps que tu dises ce que tu avais sur le cœur. Tu avais tout intériorisé, depuis des semaines, des mois. Tu ne pouvais pas continuer à vivre comme cela, tu ne pouvais pas continuer à vivre en te sentant de trop. Tu savais que c’était compliqué pour Julian, voilà pourquoi pendant deux ans tu n’avais voulu rien dire, tu n’avais voulu l’accabler d’aucun reproche mais peut-être que tu as eu tord, peut-être qu’il aurait fallu en parler de tout ce qui faisait qu’aujourd’hui vous en étiez là. Tu te contentes d’hocher la tête quand il te dit qu’un week-end tous les deux vous ferait du bien. C’était certainement le cas, vous aviez besoin de temps rien qu’à vous pour tout mettre sur le tapis et pour vous retrouver aussi. Tu espérais que ce week-end se concrétiserait un jour cependant parce que tu ne savais pas si Julian avait réellement envi de s’éloigner de ses enfants aussi longtemps. En réalité, Shaun était la cristallisation de tous vos problèmes. Il n’était pas un problème en soi mais c’était en regardant ce qui clochait avec Shaun que vous pouviez voir ce qui clochait dans votre couple, dans cette vie de famille bancale. « Mais pourquoi tu dis qu’il ne t’aime pas ! Il est pas si méchant quand même ! Pourquoi tu dis qu’il te respecte pas ? Je suis pas sûr de comprendre… » Tu n’en veux pas à Shaun de ne pas t’aimer. Tu ne peux pas lui demander de le faire, tu ne peux pas le forcer alors tu fais avec. Tout ce que tu lui demandes c’est un peu de respect. Tu n’as jamais levé la voix, tu ne l’as jamais privé de rien et en retour, tu ne te prends que des réflexions qui font mal. « Shaun sait appuyer là où ça fait mal, il sait me rappeler sans arrêt que je ne suis pas à ma place ici d’une manière ou d’une autre. Ce n’est pas tant ce qu’il fait que ce qu’il dit. Je ne lui en veux pas de ne pas m’aimer cependant. » C’était difficile pour Shaun de faire face à la mort de sa mère, cela avait toujours été clair pour toi. Mais contrairement à Ella, il avait refusé la main tendue que tu lui avais proposée à maintes reprises au cours de ces deux dernières années. Shaun était un peu comme son père quand on parlait d’Elizabeth … « Pardon d’être un mauvais père, mais je sais pas comment gérer ce genre d’événement ! Il est malheureux, et je sais pas comment faire pour l’aider. J’ai essayé de passer du temps avec lui, de me plier à ses exigences, mais il se mure dans son silence et je sais pas quoi faire de plus ! Shaun a toujours été un gamin plein d’entrain, apprécié de tous, très intelligent aussi. Maintenant il se bât à l’école, il se terre dans sa chambre, je suis impuissant ! » Tu comprenais que ce n’était pas facile pour Julian. Gérer sa culpabilité, son deuil et en même temps celui de ses enfants ce n’était pas facile. Voilà aussi pourquoi tu n’avais rien dit pendant tout ce temps. Parce que tu voyais bien que ce n’était pas simple. « Tu n’es pas un mauvais père Julian. Si je n’ai rien dit jusqu’ici c’est que je savais très bien que c’était difficile pour toi. Je n’ai pas la solution miracle tu sais mais tout laisser passer à Shaun ne me semble pas être une bonne chose, la preuve en est qu’il s’éloigne encore plus des autres. Peut-être qu’il a besoin de plus d’attention de ta part, que tu lui expliques plus les choses. Je ne sais pas ce dont il a besoin, c’est à toi de le découvrir. Mais fais-le parler d’Elizabeth, fait-lui comprendre que c’est normal qu’elle lui manque, laisse-lui te raconter des anecdotes et n’ait pas peur de lui en raconter aussi. C’est ce que j’ai fait avec Ella. » Dis-tu en espérant que cela pourra aider Julian. Tu ne sais pas s’il sera capable de le faire, parler d’Elizabeth ce n’est pas facile pour lui mais il ne pourra pas y échapper pour toujours, ce n’est pas possible. « Je n’ai pas dit que tu l’isolais toi, Grace ! J’ai rien à te reprocher sur ton comportement avec les enfants, mais comprend-le ! Comment tu réagirais toi si ton père après avoir enterré ta mère tentait de refaire sa vie aussi vite ? » Oh tu le vivrais aussi mal que Shaun certainement. Mais à ce sujet là, ce n’était pas à Shaun que tu en voulais parce que c’était normal qu’il t’en veuille à toi, c’était à Julian que tu en voulais. De toujours prendre le parti de son fils, de ne pas chercher à jouer les intermédiaires quand il le pouvait. « Je ne reproche pas à Shaun de mal le prendre, n’importe quel enfant le prendrai mal. Je le comprends plus que tu ne le penses. Mais j’aurais aimé que tu ne prennes pas toujours son parti, que des fois tu te demandes si même pour son bien ce n’était pas mieux de prendre le mien. Je n’ai jamais réussi à lui expliquer que je ne voulais pas prendre la place de sa mère, j’ignore comment le lui faire comprendre. » Dis-tu en haussant les épaules parce qu’à ton niveau, tu es arrivée au bout de ce que tu pouvais tenter avec Shaun. Sans l’aide de Julian, tu ne pouvais rien faire de plus qu’encaisser les remarques désobligeantes de l’enfant. Tu connaissais toute l’histoire de Julian et de la mort de sa femme, tu savais qu’il s’en voulait mais il fallait qu’il arrête parce que tu étais certaine que les enfants pouvaient le sentir. « Si Shaun et Ella savaient que c’est moi qui ai tué leur mère, ils ne me le pardonneraient pas. Je… J’ai fait ce métier pour sauver des gens, pour voir les gens sourire, pas pour détruire ma famille… » Tu soupires une nouvelle fois en secouant la tête. Il fallait qu’il arrive à passer au dessus de cela, à comprendre qu’il n’avait pas tué sa femme. « Il n’y a que toi qui croit l’avoir tuée. Tous tes collègues sont d’accord avec moi et je suis certaine que tes enfants comprendraient aussi. Tu en as sauvé des dizaines de milliers de vies lorsque tu travaillais à l’hôpital. Je sais que c’est horrible à dire mais on ne peut pas sauver tout le monde, des fois certains patients vous échappent. Pour toi ce patient a été Elizabeth et j’en suis sincèrement désolée. Mais tes enfants le sentent, cette culpabilité qui te ronge, ce n’est bon pour personne. » Dis-tu parce qu’en dehors de toi, c’était pour lui et les enfants qu’il devait arriver à surmonter tout ça. Quand tu annonçais à Julian que tu allais partir chez ton frère quelques temps, la panique et le désarroi pouvaient se lire sur son visage. « Grace…tu ne le penses pas ?! Tu vas quand même pas t’en aller… Je…Ecoute, je réveille les enfants, je les emmène chez mes parents et on part tous les deux aujourd’hui. On a besoin de toi. » Tu sens ses mains sur tes joues et tu mets la main sur la sienne. « Je ne te quitte pas Julian. Je t’aime, j’aime les enfants et je sais que vous avez besoin de moi. Mais nous avons besoin de quelques jours l’un sans l’autre. Profite du week-end avec les enfants, passe du temps avec eux, profite pour avoir un peu de temps à toi. Et je reviendrai, lundi ou plus tard si tu as besoin de plus de temps mais là, c’est le mieux pour nous deux. » Dis-tu en caressant sa joue.
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Julian Ford
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MessageSujet: Re: don't be too hard on my emotions - grace   don't be too hard on my emotions - grace EmptyVen 30 Sep - 22:47


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Peut-être fallait-il en passer par là pour accéder à une vie meilleure. Il était difficile de faire face au décès d’Elisabeth mais peut-être que c’était là son chemin de croix pour avoir fauté, peut-être qu’on lui offrait une seconde chance avec Grace et que si ses blessures étaient encore ouvertes, le temps le mènerait à un bonheur encore plus grand. Il appréciait des choses infimes parfois. Ne serait-ce qu’un câlin de sa fille suffisait à le faire sourire, malgré la douleur qu’il ressentait. Grace, elle illuminait ses journées sans le savoir, mais il ne savait comment lui rendre la pareille alors qu’elle ne demandait pas grand-chose, juste une démonstration d’amour. Mais si pour elle ça ne signifiait rien, pour lui c’était beaucoup. A chaque fois qu’il s’approchait de Grace, il avait l’impression de trahir sa femme, de la tromper alors qu’elle avait rejoint les anges et qu’elle ne faisait plus partie de ce monde. Pourquoi était-ce si difficile de passer à autre chose ? Etait-ce la présence des enfants qui rendait leur couple bancal ? Lorsqu’ils se fréquentaient seul à seul, sans avoir de responsabilités parentales au milieu, Julian avait été beaucoup moins réticent à afficher ses sentiments, même si évidemment ce n’était jamais à la hauteur de ce que Grace représentait pour lui, c’était déjà plus que ce qu’il lui offrait dernièrement. Elle était loin d’avoir tort de se plaindre de son attitude et de celle de son fils. Si Julian ne l’avait pas réalisé plus tôt, ça commençait à prendre forme dans sa tête. Son gamin s’est montré odieux avec la femme qui partage sa vie et qui est une vraie perle avec ses enfants. Elle n’a rien de la marâtre des contes, elle est douce, attentionnée, les considère presque comme ses propres enfants. « Je lui parlerai. Quitte à ce qu’il te formule des excuses par la suite. Je suis désolé. » Il se demandait ce qu’il pouvait bien lui dire, s’il avait le droit de le blâmer pour son comportement alors que son propre père avait de gros torts dans l’histoire. Ca n’allait pas être une partie de plaisir. Il ne trouve que ça à dire face aux dires de la jeune Meadows qui a bien plus de recul sur la situation. Il est vrai qu’il ne parle plus d’Elisabeth. Généralement, quand Shaun lui reproche de ne pas faire comme avant avec maman, il quitte la pièce pour s’isoler, laissant Grace gérer ses enfants alors qu’elle n’a pas à le faire. Il boit, beaucoup trop. S’il n’est pas violent, il s’enferme dans une mauvaise spirale. Les maigres fois où il a tenté d’emmener son fils jouer, ce dernier a tiré une gueule d’enterrement toute la journée, malgré toutes ses tentatives. C’était comme s’ils ne se comprenaient plus. Il fallait qu’il redonne de l’espoir à son fils alors qu’il avait du mal à en entrevoir lui-même. Et si, l’espoir venait d’Ella ? La petite fille était peut-être capable d’insuffler une autre vision chez son frère ainé, comme Grace tentait de le faire avec Julian. Il entendait beaucoup ses anciens collègues, ses amis dire qu’il n’était pas responsable de la mort de sa femme, que lorsqu’elle était arrivée à l’hôpital elle était déjà bien mal en point. Mais il refusait de voir l’évidence, comme s’il voulait se blâmer de rester en vie. Quelque part, sa compagne avait raison. Il ne pouvait pas sauver tout le monde. Quand il était interne il avait assisté à la mort de patients, et on lui avait toujours dit de ne pas s’impliquer personnellement, sauf que là, il était obligé de le faire. Il se détruisait de l’intérieur. « Il est hors de question que j’opère de nouveau. » Il est catégorique, et pourtant il rêverait d’opérer à nouveau. Il ne se voit pas corriger des copies toute sa vie. Il est fait pour le terrain, pas pour les cours magistraux. Mais il voit bien que Grace cherche à le pousser indirectement dans cette voie. Il semblait que Grace savait exactement où elle allait, ce qu’elle voulait, et elle avait pressé le détonateur pour pousser Julian à réagir. Il est accroupi devant elle, les mains posées sur le visage de la ravissante rousse et s’il cherche dans son regard une once de mensonge, il se rend compte qu’elle est très sérieuse et qu’elle compte aller passer le weekend ailleurs malgré le bowling prévu à quatre. S’il est persuadé qu’elle ne reviendra pas, elle lui fait une véritable déclaration pour l’apaiser mais malgré tout, il ne se sent pas mieux. Il culpabilise. Elle n’a pas besoin de partir. Il ne veut pas qu’elle parte. Mais peut-être que s’il ne la laisse pas partir elle finira par partir pour de bon. « Je ne crois pas avoir besoin de ton absence, Grace. Mais si c’est vraiment ce que tu veux… » Il affiche une grande déception sur le visage. Prendre du temps pour lui. Le sait-il vraiment ? Il a toujours tout partagé que ce soit avec Elisabeth ou avec ses enfants. Là, à se dire qu’elle va partir pour le weekend, le perturbe. Il est sans repères. Il se relève légèrement approchant son visage de celui de sa compagne, il capture ses lèvres dans un baiser sincère avant de déposer un baiser sur le front de la jeune femme et de se lever pour de bon, comme pour lui signaler qu’il n’a beau pas prononcer les mots, c’est plus que de l’affection ce qu’il éprouve pour elle. « Sache que je n’aurais laissé personne d’autre que toi rentrer dans ma vie. » Surtout pas au moment où elle est arrivée. Il l’aime, ça ne fait aucun doute, il a juste du mal à en faire état et à le lui démontrer. Aucune femme n’avait eu d’intérêt à ses yeux, il n’y avait qu’elle qui avait su le tirer de sa torpeur, tenter de le ramener à la vie. « Et je suis désolé de te faire subir cette situation, tu le mérites vraiment pas, Grace. » Il reste debout, là, adossé au plan de travail, ne sachant pas vraiment ce qu’il doit faire de plus.
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MessageSujet: Re: don't be too hard on my emotions - grace   don't be too hard on my emotions - grace EmptySam 1 Oct - 10:52


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La vie était une chose bien étrange. Tu ne pouvais t’empêcher de te dire que peut-être que c’était ton destin de sauver cette famille. Malheureusement, tu n’étais plus certaine de pouvoir y arriver. Comme Julian te l’avait fait remarquer, tu avais su dans quoi tu mettais les pieds. Il était clair que la mort d’Elizabeth avait marqué Julian de manière profonde et tu savais que cela ne changerait pas du jour au lendemain. Et tu avais aussi toujours su qu’il avait deux enfants et que tu serais amenée à les rencontrer, à avoir un rôle dans leur vie si ta relation avec Julian se perpétuait. Tu ne savais pas exactement quel rôle tu pouvais jouer dans la vie de ces enfants, tu ne le savais toujours pas aujourd’hui. Tu espérais être une amie, un soutien pour Ella parce que même si tu te comportais comme une mère avec ses enfants avec eux, tu n’étais pas leur mère et tu n’avais jamais cherché à l’être. Tu devais te comporter comme telle cependant parce que les enfants ont besoin de repère. Tu étais donc là pour lire les histoires, pour aider aux devoirs, pour préparer le goûter, pour aller aux réunions à l’école quand Julian ne pouvait pas le faire, toutes ces petites choses dont les enfants ont besoin pour grandir et qu’Elizabeth ne pouvait continuer à faire. Voir des photos de cette dernière dans la maison ne te dérangeait pas, tout comme entendre Ella te parler de sa mère ne te dérangeait pas. Ce qui te dérangeait c’était que tu étais un fantôme des fois dans cette maison, simplement là pour remplir des tâches et dès que tu ouvrais la bouche on te faisait taire parce que c’était le rôle d’Elizabeth de dire cela avant. Et ce n’était pas facile à vivre. Le fils de Julian était la personne qui n’arrivait pas à accepter ta présence dans sa vie. Tu n’avais jamais cherché à le pousser parce que tu pouvais le comprendre, à ses yeux tu prenais la place de sa mère et tu n’avais jamais réussi à le convaincre du contraire. Tu étais devenue son ennemi numéro un depuis deux ans. « Je lui parlerai. Quitte à ce qu’il te formule des excuses par la suite. Je suis désolé. » Les excuses, tu t’en fichais en réalité. Parce qu’elles ne seraient pas réellement sincères. Tu aimerais juste de la part de Shaun un peu de respect et qu’il te laisse une chance mais tu ne savais pas comment cela pouvait arriver. Tu savais par contre que seul Julian pouvait sortir son fils de cette passe et qu’il allait certainement devoir le faire en se pardonnant lui-même. « Ne le fait pas s’excuser pour me faire plaisir. Je n’attends pas des excuses tu sais, juste qu’il me laisse une chance. Et je sais que c’est difficile pour toi mais Shaun te remerciera un jour de l’avoir secoué aujourd’hui. » Dis-tu avec un sourire parce que tu le pensais vraiment. Quand il irait mieux, quand il aura retrouvé le sourire et qu’il ne se battra plus à l’école, il comprendra que son père avait fait ce qu’il y avait de mieux pour lui. La mort d’Elizabeth était un sujet sensible pour Julian aussi parce que ce dernier était persuadé de l’avoir tuée. Des fois, tu regrettais que les morts ne puissent pas parler parce que tu étais presque certaine qu’Elizabeth ne lui en aurait pas voulu. Oui, Julian n’aurait pas dû insister pour l’opérer, il était compromis par ses sentiments mais l’erreur est humaine, et sauver tout le monde est impossible. S’enterrer dans la culpabilité n’était pas une bonne chose. « Il est hors de question que j’opère de nouveau. » Tu aimerais qu’il opère de nouveau toi. Parce qu’il était fait pour ça, cela l’animait. Tu te souvenais de Julian quand tu préparais son mariage qui arrivait toujours en retard aux rendez-vous à cause d’une opération de dernière minute. Quand il arrivait, ses yeux brillaient d’excitation car il venait de sauver la vie d’un patient. « Il n’y a que toi qui puisse le décider. » Dis-tu calmement. Tu ne voulais pas le forcer non plus. Il avait le temps de reprendre s’il en avait envi mais il était clair qu’il devait avant se préoccuper de cette culpabilité qui le rongeait sans arrêt. Sans cela, il ne pourrait en effet jamais opérer. C’était étrange mais alors que tu annonçais à Julian que tu allais t’éclipser pour le week-end, tu ne l’avais jamais vu dans une telle détresse. Julian ne te montrait jamais vraiment ce que tu représentais pour lui mais tu étais certainement en train de vivre un de ces instants et peut-être avais-tu sous-estimé la chose. « Je ne crois pas avoir besoin de ton absence, Grace. Mais si c’est vraiment ce que tu veux… » Non, ce n’est pas ce que tu veux, pas vraiment. Malgré tous les défauts de cette vie de famille, tu l’appréciais, tu avais appris à l’apprécier. Tu fus surprise quand les lèvres de Julian se posèrent sur les tiennes mais tu profitais de ce baiser comme si c’était le dernier. Ils se faisaient si rares … « Sache que je n’aurais laissé personne d’autre que toi rentrer dans ma vie. Et je suis désolé de te faire subir cette situation, tu le mérites vraiment pas, Grace. » Tu es touchées, tu ne peux le nier. Tous ces mots venant de Julian, c’était une déclaration d’amour et tu le savais. A sa façon bien sûr mais tu le connaissais trop bien pour ne pas le comprendre. Appuyé contre le plan de travail, abattu, il te brisait le cœur. Tu t’approchais de nouveau, tu lui levais la tête avant de dire : « Voilà ce qu’on va faire. On va déjeuner, on va aller au bowling parce que je suis toujours persuadée que les enfants vont adorer. Et ce soir, je vais aller dormir chez mon frère avec Ella. Ce sera notre soirée entre filles. Toi tu pourras passer du temps avec Shaun parce que vous en avez besoin tous les deux. Et demain matin Ella et moi on amènera nos merveilleux cookies que nous aurons fait la veille pour le déjeuner. » Dis-tu en espérant que Julian avait compris, que quelque chose allait changer. Tu savais être patiente, tu ne demandais pas grand chose mais tu voulais que quelque chose change.
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MessageSujet: Re: don't be too hard on my emotions - grace   don't be too hard on my emotions - grace EmptySam 1 Oct - 15:33


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Une vie de famille. C’était tout ce qu’elle demandait. Et au fond, c’est ce que Julian souhaitait aussi. Il avait besoin de retrouver le bonheur, de s’émerveiller devant le rire de Shaun comme autrefois quand il l’emmenait jouer au parc et qu’il le poussait sur la balançoire ou qu’il poussait si fort le tourniquet que le petit garçon criait de joie mais également de peur. Son fils avait grandi, mais il n’avait qu’onze ans. Il était encore en âge de jouer dans les parcs, de rire aux éclats, de vivre son enfance innocente. Il réalisait qu’à broyer du noir, il entrainait son fils dans sa chute, parce que lui non plus ne voyait plus de raison d’être. C’était de sa faute si son petit garçon ne voulait plus en être un. Grace avait raison, il fallait qu’il se confronte à l’animosité de son fils et qu’il l’affronte pour que son fils laisse échapper toute sa rancœur et son traumatisme. Avec Ella, les choses étaient plus simples. Elle était triste, mais elle avait vite compris que l’avenir appartenait aux vivants et que sa mère resterait toujours dans son cœur quoi qu’il arrive et qu’elle serait toujours fière d’elle. Elle avait trouvé un soutien plus qu’important en Grace et Julian savait qu’elle s’en sortirait grâce à elle. Il lui était d’ailleurs très reconnaissant d’avoir accepté ses enfants tels qu’ils étaient et de s’en occuper comme peu de gens le feraient. Vivre avec les enfants de son compagnon alors que l’on n’en a pas soi-même n’est pas toujours évident, et cette discussion permettait à Julian d’en prendre conscience. « Je vais essayer de faire en sorte que ça change. » Qu’il répète. Shaun n’allait probablement pas s’excuser de toute façon. Mais peut-être qu’il saisirait le mal qu’il faisait en se comportant de la sorte. Parce que le père, lui, l’avait compris que sa propre attitude laissait à désirer. Grace avait besoin de plus d’attention, elle avait besoin de se sentir aimée, ce qui était tout à fait légitime, surtout avec les sacrifices qu’elle faisait. Julian avait du mal à lui ouvrir son cœur, mais les choses semblaient se diriger petit à petit sur le bon chemin. Crever les abcès est parfois nécessaire. Mais certaines blessures ne sont pas aussi simples à soigner. Chaque nuit ou presque, le trentenaire revivait inlassablement sa dernière opération. Et surtout le moment où il avait vu la pression artérielle chuter affreusement jusqu’à faire un collapsus. Et pourtant, il avait continué sans relâche, criant qu’il fallait qu’elle tienne bon, choquant le cœur désespérément alors qu’il savait déjà que c’était trop tard. Et puis, quand l’infirmière l’avait regardé pour qu’il prononce l’heure du décès, il en avait été incapable. 18h13. Il s’était effondré sur le corps sans vie de sa femme, pleurant comme jamais il ne l’avait fait auparavant. Il se serait arraché le cœur à mains nues pour la sauver. Mais un léger tremblement avait tout fait foirer. Il ne se voyait pas opérer après ce drame. Parce qu’au moment d’opérer, il aurait toujours cette appréhension et il ne pouvait pas se le permettre. Ce n’est pas comme si un cardiologue avait le droit à l’erreur. « C’est tout décidé. Je suis incapable de passer outre. Je vais devenir un assassin si je recommence. » Pourtant ce n’était que temporaire. Un chirurgien de sa trempe finirait par passer outre, même son amie Cornelia, actuellement sa psychiatre le lui dirait. Mais il n’était pas prêt. Il s’y refusait. Grace semble touchée par l’attitude de son compagnon, elle n’attend pas une minute pour venir jusqu’à lui et faire preuve de tout son amour. Elle trouve toujours des solutions, c’est sa grande force, elle n’est jamais à court d’idées. Celle qu’elle lui expose lui convient bien mieux, même si au fond, il se rend compte qu’elle fait un nouveau sacrifice en faisant le choix de s’occuper en plus d’Ella. « Tu vas t’occuper d’Ella toute la soirée ? Tu n’es pas obligée… Je peux la garder aussi.  » Mais peut-être que ça lui fait plaisir aussi de passer du temps avec la petite fille qui lui rend bien son attention. Il acquiesce esquissant un véritable sourire qui change son visage du tout au tout et enlace alors la jeune femme, posant sa tête contre son front, profitant de plonger son regard dans le sien. « Je parlerai à Shaun. Tu as ma parole. » Et il capture à nouveau ses lèvres, relâchant son étreinte, lançant alors : « Je vais aller les réveiller, il se fait tard. La grasse matinée c’est bien, mais pas plus tard que dix heures. » Il attrape une fraise au passage, qu’il croque sans ménagement et monte les escaliers en direction des chambres de ses enfants. Il ouvre d’abord la chambre de sa puinée. La petite fille est encore endormie dans la même position que la veille. Elle n’a pas bougé. S’asseyant sur le lit, il caresse la chevelure blonde bouclée de sa fille et lui souffle doucement : « Princesse, il est l’heure… Papa a fait des gaufres. » Cette dernière se retourne légèrement, s’étire un peu et s’agrippe au cou de son père qui la porte alors dans ses bras, avant de déposer un baiser sur la joue de l’enfant. Il se dirige ainsi vers la chambre de son fils, ouvrant la porte sur un monde chaotique. Les vêtements trainent par terre au milieu des jouets, des maquettes et autres cadeaux de Noël. La guitare est la seule chose rangée, quant à l’ordinateur, il tient en équilibre sur une pile de stylos. Sans prêter attention à tout ça, Julian ouvre les volets de la chambre de son fils et pose ensuite sa main sur son fils qui s’est retourné en grommelant, aveuglé par la lumière du jour. « Shaun ?! Réveille-toi mon grand, on va au bowling après le déjeuner. Et ce soir, toi et moi on va voir les Pats entre hommes, ça te dit ? » Le gamin marmonne : « Si tu veux. » Pas plus enjoué que ça. Et pourtant, il adore le football comme le reste. Le laissant se réveiller en douceur, Julian descend avec Ella dans les bras , lui expliquant qu’elle ira dormir chez le frère de Grace pour passer une soirée avec elle. Et si le renouveau partait d’aujourd’hui ?


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