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 Take shelter // Zoe & Avery

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Avery Cohen
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MessageSujet: Take shelter // Zoe & Avery    Take shelter // Zoe & Avery  EmptyLun 3 Oct - 20:55



Putain de trou à rats. Avery avait esquissé une grimace en levant le nez vers l’immeuble où son aînée, Zoe avait décidé de se réfugier après avoir répudié sa famille, craché sous le nom des Cohen et décidé de faire la brave en lâchant bêtement ses études et en vivant sa vie comme elle l’entendait. Un doigt d’honneur magistral aux paternels qui en avaient avalé leur bonne éducation de travers. Un acte courageux - bien qu’il ne lui avouerait jamais en face – et qu’il se mettait à envier de plus en plus. Dans son imaginaire, Zoe était devenue une amazone des temps modernes (et qu’elle soit pompier ne la rendait que plus badass encore) mais… elle vivait dans un dépotoir. Mettant un pied devant l’autre avec une certaine hésitation, Avery rajusta son sac sur son épaule et monta à l’étage pour se retrouver à la porte de son appartement. On était loin des standings auxquels il s’était habitué (son appartement était dans LE quartier « In » avec portier et tout le tralala.) et pourtant c’était l’endroit où là, tout de suite, maintenant, il voulait être. Parce que dans son crâne, il avait fini par se persuader qu’elle pourrait le comprendre.

Ca avait commencé par un truc tout con. Anna et le mariage. Encore. Une histoire de couleur de nappes qui avait pris des proportions de catastrophe nucléaire et lui qui s’en battait royalement les couilles. Le ton était monté, il avait balancé des trucs au hasard dans tous les sens, mis quelques fringues dans un sac et claqué la porte. Après ça il s’était retrouvé comme un con à siroter un café à starbucks, le sac à ses pieds, contemplant avec peu d’enthousiasme l’idée de rentrer à la maison et se faire servir ses couilles hachées menues sur une assiette. Il avait ensuite pensé à Rosa. Puis s’était souvenu qu’il existait toujours une sombre histoire de solidarité féminine qui le ferait immanquablement passer pour un con.

Alors il était là. Toujours devant cette porte – qui avait bien besoin d’un coup de peinture – à attendre un coup de tonnerre sur la tronche ou une inspiration divine. Quelque chose quoi, qui lui montrerait qu’il était en train de faire une connerie. Il avait une peur discrète, de se faire envoyer promener. De ne pas être capable de sortir les bons mots cette fois-là. De passer pour un con, vu tout ce qu’il lui avait foutu dans la tronche depuis des années. Par jalousie ? Il esquissa une autre grimace. Ouais ça non plus il ne pouvait pas lui avouer. Tout d’un coup son courage s’était envolé, dégonflé comme un vieux ballon de baudruche et ses épaules s’étaient affaissées. Il avait opéré une retraite. Il allait finalement se le bouffer ce hachis de coucougniettes.

« Mmm--- » Merde, c’était le mot qui avait du mal à sortir. Il battit plusieurs fois des paupières, surpris de se retrouver soudain face à face à Zoe qui montait les escaliers. Aussitôt il lui sortit son fameux air revêche, son regard sombre étincelant de défi et de larmes contre lesquelles il luttait.

« Ca ppp-pue la mort ici ! »



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Zoe Cohen
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MessageSujet: Re: Take shelter // Zoe & Avery    Take shelter // Zoe & Avery  EmptyLun 3 Oct - 22:07

Take shelter
Avery & Zoe

 

Tous en cœur, nous levons notre verre en l’honneur de Pitt, ou plutôt en celui de Leah, sa fille, bébé né cette nuit-même. Après notre garde, nous sommes passés à tour de rôle au chevet de la maman pour nous assurer que tout allait pour le mieux pour elle et le bébé. Un adorable petit cœur, une frimousse à vous faire fondre en un instant. De quoi me rappeler aussi que je ne rajeunis pas pour m’y mettre à mon tour. Léger pincement au cœur mais rapidement estompé en cette soirée de festivités. C’est tout naturellement, sans ayant besoin de nous passer le mot, que nous nous sommes retrouvés dans le pub du quartier de la caserne, notre QG en quelques sortes, la bar qui connais tous nos rires, nos pleurs, nos craintes, nos actes les plus osés, notre ivresse et nos déboires. Les bières s’enchainent mais je tiens la route. Mon secret, toujours garder un verre de soft sur le côté pour ma vraie soif, et trinquer à la bière avec les amis lorsque c’est nécessaire. Je n’ai pas envie de rentrer alcoolisée ce soir, et puis ce n’est pas non-plus le but de cette fête improvisée. Il est un peu moins de minuit quand je décide d’annoncer aux collègues et amis que je rentre chez moi. Ils tentent bien évidemment de me retenir avec une ou deux bières de plus mais je ne cède pas. Pas cette fois.

J’enfourche ma moto complètement en état de conduire, enfile mon casque, enlève la béquille et mets les gaz en direction de la banlieue de Roslindale. Je laisse mon engin dans les souterrains de mon immeuble où je loue également un boxe. Comme je n’habite qu’au troisième étage, je remonte par l’escalier tout en commençant à dé-zipper ma veste en cuir. J’attrape machinalement les clés de mon loft qui trainent dans ma poche. Mon subconscient sait qu’il ne me reste que deux marches mais mon corps s’arrête net lorsque je m’aperçois qu’il y a quelqu’un sur le pas de ma porte. Mon premier réflexe aurait été de lui rentrer dedans sans demander d’explications mais heureusement pour lui, je le reconnais en une fraction de seconde.

Merde, comme il dit ! Au-dessus des questions qui me taraudent l’esprit, son allure fait peine à voir. Le simple fait de le trouver devant ma porte fait peine à voir. « Je croyais que t’avais arrêté de bégayer à l’âge de onze ans ? » Quel pauvre type, comme si j’allais éprouver de l’empathie pour lui. J’hallucine de le trouver là. Et puis, pourquoi ? Ce sont les parents qui l’envoient ? Je ne vois pas pour quelles raisons. Mais rien ne me fait penser qu’il est là de par sa propre volonté. Quelqu’un a du l'y obliger, c’est pas possible. Ou bien il a perdu à un pari avec l’un de nos frères ou sœurs. Possible. « Personne ne t’a forcé à venir et personne ne te force à rester. » Que du contraire même. Qu’il s’en aille comme il est venu. Je me fous des raisons, encore plus si c’était pour se moquer, ou simplement constater que sa chère grande sœur vivait toujours dans les mêmes conditions. Je ne me souviens d’ailleurs pas qu’il soit un jour entré ici, encore moins arrivé jusqu’à la porte d’entrée de l’immeuble. La seule à y être passé, c’est Rosalind, et encore, une fois tous les ans. Ni mes parents ni mes autres frères et sœurs n’avaient jamais été invités à entrer. En fait, ils ne sont même jamais venu poser cette demande. Sortent-ils d’ailleurs encore de Rafflesia Lane ? J’en doute. « Qu’est-ce que tu fous ici ? » La curiosité me pique et je ne peux m’empêcher de poser la question. Le Avery fier comme un coq et arrogant que je connais a laissé place à cette vieille chaussette molle dégueulasse. Franchement, je ne l’ai plus vu depuis un bail mais là, il a pris quinze ans.

 
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MessageSujet: Re: Take shelter // Zoe & Avery    Take shelter // Zoe & Avery  EmptyMar 4 Oct - 8:51



Tout de suite, Zoe avait adopté la même attitude agressive et de réserve. Les couteaux tirés dès qu’ils se retrouvaient face à face. Mais même avec la colère qui faisait briller son regard, Avery ne pouvait que constater les effets d’une vie libre sur elle. Elle avait grimpé les escaliers d’un pas alerte, un sourire flottant sur son visage. Peu importe qui était son coiffeur, ses cheveux étaient brillants, elle avait bonne mine et ça devait être son foutu métier mais elle s’était bâti un corps loin d’être dégueulasse. Avec familiarité, Avery retombait dans la nostalgie d’antan, où il pouvait l’admirer sans craindre de faillir lui aussi Quand elle était encore parfaite, selon les termes inhérents à la famille Cohen.

« Vvva te faire voir ! » Il avait levé ses deux majeurs, piqué au vif par la moquerie qui était pourtant de bonne guerre. Il avait été loin d’être tendre avec elle, depuis son départ pour sa nouvelle vie. Il avait participé activement à la dégradation de leur relation. Il s’était montré méprisant quand en réalité il était blessé qu’elle ait pu leur tourner le dos et les trahir. Décider que la façon Cohen ne lui convenait plus. Et il avait envié, cette liberté toute neuve qu’elle s’était donnée. Ce qui se passait depuis quelques mois pour lui n’était pas forcément une surprise, c’était le résultat d’un entêtement obtus à vouloir rentrer dans le moule. A être le fils, le juriste, le fiancé parfait. C’était vrai que personne ne lui avait dit qu’elle avait des réponses pour lui, il s’était juste dit qu’au fond elle devait bien toujours être sa grande sœur quand même. Quelle connerie !

Maintenant il n’était plus sûr de rien. Il déglutit avec force, constatant avec amertume qu’aucuns sentiments ne pouvaient vraiment résister à des années de mauvais mots, de moqueries acides et de stupidité. La femme devant lui était une étrangère. Et de son point de vue il ne devait être guère mieux. Bien qu’elle puisse l’admonester de qualificatifs peu amènes. Connard. Salaud. Et j’en passe… « Rien. » Finit-il par articuler, cette fois satisfait que sa langue ne le trahisse pas. Il avait un paquet dans les mains qui commençait à souffrir de leur crispation. Deux parts de cheesecake, symboles écrabouillés dans leur carton d’une volonté de paix.

« T’es juste invitée à Thanksgiving. Si jamais t’en a encore quelque chose à foutre. » Faux prétexte qui l’arrangeait bien maintenant. Il esquissa un sourire, tordu par des sentiments contradictoires. Le regard fuyant. Il renifla, passa le revers de sa main devant son nez, battant des cils pour reprendre le contrôle. Il ne pouvait pas craquer devant elle, pas comme ça, pas quand elle le regardait de toute sa hauteur. Il avait commis une erreur en venant ici, il s’en rendait compte maintenant. Au moins, les reliefs brisés de leur fraternité le poussaient-ils à nouveau dans la bonne direction. Il n’avait qu’à rentrer, demander pardon à Anna et ravaler tout ce qui le hantait.

Il haussa les épaules, comme pour faire croire qu’il trouvait lui aussi que c’était stupide qu’on l’envoie délivrer un tel message. Thanksgiving chez les Cohen avait toujours suivit un rituel strict et son importance était connue de tous les rejetons. C’était le dîner où ils se rassemblaient tous, essayaient de se comporter comme des êtres civilisés. Bien sûr, ils n’y arrivaient pas. Echec cuisant. Au moins la tarte à la citrouille, elle, mettait tout le monde d’accord. La joie des fêtes en famille.



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Zoe Cohen
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MessageSujet: Re: Take shelter // Zoe & Avery    Take shelter // Zoe & Avery  EmptyMar 4 Oct - 15:13


Je ne pensais pas tomber sur Avery en rentrant de cette soirée. À vrai dire, je ne pensais pas tomber sur lui tout court, encore moins devant chez moi. Les occasions auxquelles nous nous croisons sont tellement moindres par an que je saurais prédire à l’avance dans quel cadre elles se produiraient. À l’inauguration d’un nouveau musée, à une soirée à but caritatif, à un gala, à un procès. Tout ce qui nécessite une tenue bien carrée et quelques liasses en poche à dépenser sans compter. Tout, sauf devant ma porte. J’aimerais qu’un allié soit là pour me pincer, me prouver que je ne rêve –ou plutôt ne cauchemarde– pas. La faible hauteur de ses répliques ne m’étonne pas. Quoi que, pour un avocat, c’est quand-même honteux d’en être amené à sortir des insultes. Je décide de passer au-dessus, je n’ai décidément pas envie de perdre mon temps à ça. Qu’il en vienne aux faits. Pourquoi est-ce qu’il est là ? Et surtout, qu’il se casse le plus tôt possible.

« Si c’est une blague, elle est de très mauvais goût. » Certaines personnes ont des contacts difficiles avec leurs familles, les miens sont très difficiles. Il a simplement suffit que je ne fasse pas ce qu’ils voulaient comme ils le voulaient pour que je sois jetée dans la rue comme une mal propre. Et c’est à peu près ce qui s’est passé dans les faits. Leurs consignes étaient claires : tant que je ne revenais pas à la raison, inutile pour moi d’espérer encore un jour passer le pas de leur porte. À l’époque, je m’étais réfugiée chez mon petit ami qui m’a été d’un grand soutient dans cette épreuve. La seule chose que je demandais moi, c’était de pouvoir faire mes propres choix et choisir ma propre voie. Ne pas devenir juriste ferait-il de moi une personne si différente ? Une personne moins bonne ? J’ai changé, certes, mais surtout par rapport à eux, par rapport à leur refus de m’accepter telle qu’elle. Tout aurait pu rester dans le même ordre d’idées, mais il a fallu qu’ils m’étouffent et que je finisse par exploser. Oh ça oui j’ai explosé, autant dans mes paroles que dans mes actes. Ils n’ont rien vu de l’envers du décor, par fierté, par pudeur, par respect. Je leur en ai voulu pendant longtemps, une sorte de rage qui ne s’estompe pas et qui devient notre meilleur partenaire au fil des ans, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, j’en ai voulu à la terre entière. Mais plutôt crever que de ravaler ma salive et de revenir vers eux, de leurs donner raison et de me plier à leurs volontés. Je sais que j’aurais fait une redoutable avocate dans le monde des affaires, mais là n’est pas la question. Alors quand il me sort que je suis invitée pour Thanksgiving, j’ai envie de lui envoyer mon poing en pleine poire. Il y a huit ans, j’ai cessé d’y aller pendant deux ans avant de retenter le coup pour le simple symbole que représente ce jour, et parce que maman commençait une légère dépression. J’ai retenté l’expérience jusqu’à trois fois avant d’arrêter. Chaque année c’était pareil et les reproches ne faisaient que s’accumuler. Je faisais office de plante à cette soirée parce que je ne parlais vraiment à personne et personne ne me parlait vraiment. Et puis il y a eu mon accident et leur non-présence lors de cette épreuve m’a fait ouvrir de grands yeux sur ce que signifiait ”famille” à leurs yeux. « J’ai pas l’intention de poireauter sur mon propre palier pendant des heures, alors viens-en aux faits. » J’hausse le ton malgré moi. Il m’agace. J’ai dépassé le stade de ces pitreries. Lui et moi n’avons plus six ans. Je sais qu’il n’est pas là pour ce qu’il prétend l’être. J’ai même l’impression de lire une certaine forme de détresse dans son regard. Ce genre de détresse que je rencontre chaque jour au travail, celles envoyées par ceux qui ont besoin d’aide mais qui ne parviennent pas à le formuler. Si c’est bien ça que je lis en lui, alors en plus d’être tombé bien bas, il doit être dans une situation de merde complète. Je détourne le regard un instant et m’aperçois qu’à ses pieds traine un sac noir du type sace de voyage. « Et puis, c’est quoi ce sac que tu traines avec toi ? » Mes yeux remontent sur lui, il y a aussi ce paquet qu’il tenait entre ses mains. La situation devient de plus en plus bizarre. Mais qu’est-ce qui se passe ce soir ?!

 
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MessageSujet: Re: Take shelter // Zoe & Avery    Take shelter // Zoe & Avery  EmptyMar 4 Oct - 22:14




« T’sais bien que Maman elle a toujours envie que tu viennes. C’est avec P’pa que c’est une autre histoire. » Et c’était la vérité. Leur mère était une femme généreuse, ployant sous la coupe d’un mari trop autoritaire. Leur père… Détestait que l’on ne fasse pas les choses comme il l’entendait. Prendre la défense de Zoe, dans sa période rébellion, c’était risquer de s’en prendre plein la tronche aussi et quand il était plus jeune, Avery avait déjà donné. Parce qu’il était gros, et que cela semblait dénoter une certaine faiblesse de caractère et de la fainéantise. Et parce que sa langue le trahissait parfois, attirant les regards et les moqueries sur lui. Or le père Cohen, lui n’aimait que l’on ne remarque que son excellence, jamais ses failles. Ses enfants avaient été élevés dans cette discipline stricte. Pour certains, elle était plus facile à avaler que d’autres. Avery lu faisait partie de ces gosses qui avaient été terrifiés par leur père toute leur enfance. Encore aujourd’hui, il préférait acquiescer à une ânerie plutôt que de lui glisser qu’il avait fait une erreur. C’était cette peur irrationnelle qui l’avait conduit là, sur ce palier. Mais maintenant qu’il y était… Il se sentait carrément stupide, et Zoe ne se gênait pas pour lui faire comprendre. Comment aurait-elle pu faire autrement ? Il avait été en dessous de tout, comme frère. Un lâche.

Une grimace, encore une, alors qu’elle haussait le ton. Il rentra sa tête entre ses épaules, se recroquevillant imperceptiblement. Puis les mots qui butaient sur ses lèvres. Des pensées impossibles à formuler. Battement en interne contre les barreaux de ses côtes. Il avait la langue comme du carton d’un coup. Et les jambes comme du coton, prête à s’écrouler sur lui. Il fuyait son regard, celui de la grande sœur en contrôle, qui jaugeait la bourde et finalement prenait sur elle, comme quand ils étaient gosses. Seulement il ne s’agissait plus là d’un vase cassé, ou de pancakes brûlés, mais d’un mensonge qu’il se racontait depuis trop longtemps.

« C’est rien, c’est juste mes affaires de sport. » S’entendit-il répondre platement. Au fond il ne pouvait pas être là et lui déblatérer avec nonchalance que sa vie partait en couilles et qu’il avait besoin d’elle. Besoin de ses conseils. Besoin d’un endroit où il se sentirait en sécurité. Parce qu’elle pourrait toujours finir par se racheter elle, il suffisait qu’elle montre à leur père qu’elle réussissait sa vie. Lui, serait damné à jamais. L’homosexualité ne faisait pas partie de ces choses que le père Cohen pouvait un jour tolérer. Un sursaut le prit, en même temps que cette pensée traversait son esprit. Homosexuel. Il ne pouvait pas devenir ça. Il ne pouvait pas laisser une telle chose se faire.

« Hum… tiens. C’est juste. Rrrr-rrien. » Il fourra dans les mains de Zoe la boîte avec les deux parts de cheesecake. Il y avait bien deux cafés qui allaient avec à l’origine mais il les avait bus en attendant Zoe sur le pas de la porte. De toute façon, le café froid c’était dégueulasse. Il ramassa le sac et le remit sur son dos. « C’est… ttt’as l’air… bb-ien. » Qu’il fit, avec un mince sourire creusant une fossette sur sa joue droite pendant quelques secondes. Il hocha la tête, comme pour prendre congé et la contourna pour dévaler les escaliers quatre à quatre.


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Zoe Cohen
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MessageSujet: Re: Take shelter // Zoe & Avery    Take shelter // Zoe & Avery  EmptyMer 5 Oct - 20:21


Oh, ma mère ! Si elle pouvait arrêter de toujours vouloir paraître aussi parfaite elle aussi, elle m’ôterait une épine du pied. C’est bien gentil de vouloir que sa famille soit réunie, d’avoir tous ses enfants et son cher mari autour de la même table le temps d’une soirée, mais si c’est pour le faire sans arranger les choses, non merci. Comme je le dis souvent, souffrir d’une situation est une chose, mais ne rien faire pour l’améliorer, c’est pire. Mon frère, mes sœurs et moi ne sommes peut-être pas de bonne volonté entre nous, mais il n’empêche qu’on ne nous a jamais rien demandé pour apaiser les cœurs. J’ai lancé les hostilités en me rebellant, certes, mais il n’empêche que l’engrenage a vite eu fait de se mettre en route et que ce ne sont pas seulement mes parents qui m’ont tourné le dos. Aux yeux de ma fratrie, je faisais honte à la famille également. Aurais-ce été différent si je n’avais pas été l’ainée ? Si tous les premiers espoirs n’avaient pas été fondés en moi ? Je n’en sais rien et je ne le saurai jamais. « De là à faire le déplacement juste pour une invitation… » Je trouve ça vraiment louche. Un coup de fil ou un mail aurait suffit. Quoi que j’aurais pu feindre ne jamais l’avoir reçu ou l’avoir loupé, mais il y a d’autres moyens de s’assurer qu’un message arrive au destinataire.

Le comportement de mon frère est suspect lui aussi. Il me renvoie des insultes ou des phrases dans sens, de fausses excuses qui semblent être préparées depuis de longues minutes. Tout a toujours été dans la confrontation entre lui et moi mais d’habitude, c’est du tac au tac, sans répit. Là, plus la discussion que nous tentons d’avoir avance plus il semble être écrasé sous le poids de mes paroles. Ça ne lui ressemble pas. Lui, ce fier, cet arrogant, ce dédaigneux, cet orgueilleux, ce prétentieux, ses répliques ne valent pas un clou et j’ai cette agréable sensation de pouvoir l’écraser à tout moment si je le veux. Je tente de lui tirer les vers du nez mais rien n’y fait. Et avec la tête qu’il a, je doute qu’il vienne d’aller faire du sport. Il me prend vraiment pour une conne ou quoi ? Je ne suis peut-être pas juriste mais j’ai de l’expérience dans le domaine, et je sais reconnaître un menteur quand j’en vois un. Encore plus quand cette personne est mon frère. Il me tend ensuite le dit paquet qu’il triturait entre ses mains moites jusqu’alors. « Heu… merci. » lui répondis-je pour le paquet –sans savoir ce qu’il contient– et pour ce qui ressemble à un compliment, je crois. Je ne peux malheureusement pas le lui renvoyer.

Il décide de tourner les talons, non sans me saluer pour une fois, avant de dévaler les escaliers. Je reste clouée sur place quelques secondes avec une tête d’ahurie. Que vient-il de se passer au cours des cinq dernières minutes ? « Avery ! » Merde, quel con celui-là. Je me surprends à crier son nom à travers la cage d’escalier. J’ai cependant laissé filer un petit temps avant que son prénom ne m’échappe. Est-ce mon côté de grande sœur ? de pompier ? de sauveuse ? qui refait surface ? Je sens qu’il se passe quelque chose et je veux savoir ce que c’est. Je sens aussi que ce n’est rien de bon et que je risque de m’en manger plein la gueule, mais tant pis. Je n’entends plus ses pas. Il a dû s’arrêter. Je cherche quelque chose d’autre à dire. Mes yeux se posent sur la boite qu’il m’a passé et j’y découvre deux parts de gâteau. « Ça te dit de partager ? » lançais-je à nouveau à travers les étages. Je fais un pas en arrière, me rendant compte que je viens de me coincer, mais surtout que je viens de l’inviter chez moi. Mes clés sont restées dans ma main tout ce temps. Je les fais bouger nerveusement avant d’enfin les introduire dans la serrure de la porte qui nous sépare de mon antre. J’aperçois sa petite tête dépasser de quelques marches. J’ouvre la porte en grand sans entrer, passe mon bras pour allumer la lumière du hall, et de tout le reste de ce loft luxueux et très lumineux de par les baies vitrées qui remplissent toute la façade avant sur deux étages, l’extérieur étant en effet miroir pour voir sans être vu. « Entre… »

 
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MessageSujet: Re: Take shelter // Zoe & Avery    Take shelter // Zoe & Avery  EmptyJeu 6 Oct - 16:26




Quel con ! S’insulta-t-il en essayant rapidement de mettre de la distance entre lui et sa sœur Zoe. Le manque de cohérence de ses actions prouvait à quel point il était désorienté depuis quelques mois et jusqu’où il avait cédé du terrain à la panique. Cela faisait huit ans qu’ils ne se voyaient que pour se prendre le bec. Pourtant elle avait été première dans ses pensées quand il avait été question de prendre la fuite. Seulement en agissant de la sorte il s’était couvert de ridicule. Et il risquait également qu’elle ne répète l’incident à quelqu’un. Il n’avait rien dit qui puisse le trahir, mais ses actions étaient suffisamment louche pour qu’on vienne fourrer le museau dans ses affaires et c’était la dernière chose dont il avait besoin, devoir rendre des comptes. Il avait la sensation de sans cesse porter un masque, mais qu’il était mal ajusté et qu’il n’arrêtait pas de glisser, manquant de le dévoiler à tout instant. La patience d’Anna s’était déjà amoindrie devant ses lubies. Ce devait être vrai, cette légende selon laquelle les femmes possédaient un sixième sens qui leur permettait de lire à travers les hommes.

Il se stoppa net quand sa sœur cria son prénom, paupières closes et expression de terreur figée sur ses traits. Sa masse heurta le mur et il passa ses mains devant son visage. Entre lui les émotions se bataillaient. Il aurait dû fuir cet autre lui qui le poursuivait et s’échinait à vouloir briser ce qu’il avait construit. Mais sous l’inflexion inquiète qui perçait dans la voix de Zoe, il céda et revint sur ses pas comme un chiot à la recherche de la chaleur réconfortante de ses frères et sœurs. Seul petit mec de toute la fratrie, il avait profité à outrance de la tendresse de ses sœurs. Et selon toute vraisemblance, ce n’était pas un lien facile à étouffer. Il comprit, en revenant face à elle, qu’elle n’avait rien pardonné de ses erreurs, mais qu’elle baissait les armes pour ce soir, redevenant une source de réconfort pour lui.

Serrant son sac contre son torse, il se hâta de franchir le seuil de son appartement comme si elle pouvait changer d’avis à tout instant. Aussitôt il fut attiré près de la baie vitrée, qui offrait une vue imprenable sur la ville. Absorbé dans sa contemplation pendant quelques secondes, il finit tout de même par promener un regard inquisiteur à l’intérieur du loft. C’était la première fois qu’il venait ici et il y avait une certaine avidité dans son regard à chercher ce qu’était maintenant la vie de Zoe, loin d’eux. Ce qui avait pu la pousser loin de la zone d’influence de leur père.

Il ne retint pas un sifflement admiratif. « Bah dis donc, ça a l’air de pas trop mal payer le bouche à bouche. » Il scrutait les détails de sa vie. Un pull abandonné sur une chaise, une pile de courrier sur un meuble, une décoration soignée. Il chercha même des traces de la présence d’une autre vie ici. Un chat ou un petit ami. Une source de chaleur contre laquelle elle venait se blottir le soir après son boulot, alors qu’elle avait encore dans les cheveux l’odeur de cendres. Il s’y sentit légèrement déplacé. C’était un sanctuaire préservé depuis des années et il venait de le briser.

« Je prendrais bien un verre. »



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MessageSujet: Re: Take shelter // Zoe & Avery    Take shelter // Zoe & Avery  EmptySam 15 Oct - 17:42


Son regard de chien battu aussi vide de vie que plein de larmes, son teint livide et blafard, sa posture sans grâce et sans fierté me font avoir pitié de lui. Je ne m’en rends compte que maintenant, mais il a vraiment l’air mal en point. Mais pourquoi ? Qu’a-t-il fallu pour qu’il en arrive là ? Qui a bien pu lui enlever ce qu’il est pour laisser place à cet homme sans répartie et sans vivacité que je connaissais jusqu’alors ? Cette personne ou ce quelque chose l’a en tout cas poussé jusqu’à moi, je pourrais me demander pourquoi pendant des heures, le fait est que c’est comme ça. Qu’il est là, en face de moi, parce qu’il l’a voulu, parce qu’il m’a choisi. Je secoue la tête comme pour en faire sortir ces idées sordides. Jamais je ne serais un choix dans l’esprit de mon petit frère. Jamais. Je n’ai pas envie de me prendre la tête avec lui. Pas ce soir. Pas à cette heure-ci. Pourtant, lui et moi ne savons communiquer que par ce canal, comme si toutes les autres fréquences, celles de la douceur, du calme, de la compréhension et de l’empathie étaient prises, ne nous laissant d’autres choix qu’entre l’orgueil, la vanité, le mépris, la colère et les reproches. Ce soir, il va falloir que les efforts viennent des deux côtés, sinon nous n’allons jamais nous en sortir.

J’envoie le premier drapeau blanc en revenant sur ma décision. Je décide de le laisser entrer chez moi, ce qui revient clairement avec lui à le laisser entrer dans mon intimité, dans mon repère, dans la vie que je me suis construite de toute pièce. Sa remarque sur le fait que, finalement, je semblais avoir les moyens ne m’étonne pas. Je me retiens de le flanquer dehors aussitôt. C’est surement un compliment envoyé maladroitement. C’est vrai que je n’ai pas à me plaindre, et si je n’ai pas toujours habité ici, cela fait tout de même quelques années maintenant. S’il savait que notre père m’envoyait de l’argent tous les mois et ce depuis sept ans, il ne serait même pas surpris et me ferait même une remarque très déplacée sur le sujet. Et pourtant, ce loft, je ne le dois en rien à mon père. Son argent, je ne veux tout simplement pas y toucher, alors je le transfert automatiquement tous les mois sur un compte épargne, sans jamais y regarder de plus près. Je ne sais même pas à combien s’élève ce compte d’ailleurs. Prendre de cet argent, ce serait me trahir moi-même, accepter une aide dont je n’ai pas besoin. Devenir dépendante de ma famille. Tant que mon père n’assumera pas la relation que nous avons, il est hors de question pour moi d’en faire quoi que ce soit. Et si ce jour n’arrive jamais, je ne sais pas ce que j’en ferai. Ce ne sera de toute façon pas pour moi.

Avery se perd automatiquement dans la contemplation de la nuit tombée sur la banlieue, des quelques lumières de la ville qui brillent au loin, et revient finalement sur quelques détails se trouvant à l’intérieur même du duplexe. Les seules choses qu’il peut découvrir sont des meubles en bois massif, dans les tons gris mais chaleureux, quelques photos par-ci par-là, de l’équipe des pompiers, de Julian, de la bande, de mes voyages, mais rien concernant l’existence d’un homme dans ma vie, ni même d’une famille. J’ai bien des photos de lui et de mes sœurs, dans une boite à la cave, mais aucune sur mes meubles ou mes murs. Peu de personnes se doutent d’ailleurs que je suis l’ainée d’une grande fratrie, sauf pour ceux qui connaissent la réputation des Cohen. Pour ma part, je me suis dirigée vers la cuisine, l’îlot central me séparant du salon. J’enlève ma veste en cuir que je dépose sur le dossier d’une chaise haute, me tourne pour attraper deux assiettes et deux verres dans l’armoire. Je l’entends me dire qu’il ne serait pas contre un verre, je devine qu’il s’agit d’un verre d’alcool. Je n’ai aucune idée des goûts de mon frère à l’heure actuelle. Sont-ils resté les mêmes qu’à l’époque ou ont-ils évolué ? Je décide d’attraper une bouteille de whisky pure malt pour lui et une bouteille de vin rouge pour moi. Je nous en serre deux verres, accompagne le sien de deux glaçons. Je transvase ensuite les deux parts de cheesecake dans les assiettes et le rejoins non sans oublier deux petites fourchettes. Je lui tends son verre suivi de son assiette et m’assied sur un pouf hauteur de la table basse du salon. Il prend place dans le canapé. Le silence est lourd et pourtant, je ne sens pas son poids. Comme si nous en avions besoin, comme si au final, il nous apaisait. J’approche le verre de mes lèvres et fais glisser le vin jusqu’à ma langue. Douceur du soir. Je ne sais pas qui de lui ou moi brisera le silence. Je sens qu’il attend que ce soit moi. Je ne sais simplement quoi lui dire. Je remarque que le whisky semble lui arracher l’œsophage. Est-ce parce que c’est sa première gorgée d’alcool de la journée ou parce qu’il n’aime pas cela et n’a pas osé me le dire ? « Maintenant qu’on est là tous les deux… » Il n’y a pas à dire, c’est la situation la plus sordide de l’année, voire de la décennie. Lui et moi, dans mon appartement, à boire ensemble, jamais je n’y aurais cru. « … je te propose un marché. » Décidément, on aura tout vu ce soir. Je sens déjà que je fais une erreur et pourtant, une part de moi a décidé de lui donner une chance. « Tout ce qui se dira ce soir ne sortira pas d’ici. D’accord ? » Je tente de le mettre en confiance, mais je ne sais pas qui je tente de convaincre le plus. Lui, ou moi ? Parce que si je sais que je tiendrai ma langue en toute circonstance, est-ce que ce sera son cas aussi ? Je ne sais pas encore de quoi la nuit sera faite et je ne sais pas ce que je lui livrerai peut-être sur moi, mais j’ai besoin de sentir que, pour ce soir au moins, nous avons un pacte et qu’aucun de nous deux ne le rompra. Je le regarde droit dans les yeux, tentant d’y lire ce que je peux, mais le suppliant surtout d’arrêter de tourner autour du pot et d’en venir aux faits.

 
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Avery Cohen
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MessageSujet: Re: Take shelter // Zoe & Avery    Take shelter // Zoe & Avery  EmptyDim 16 Oct - 15:07




Elle s’était éloignée dans la cuisine pour prendre soin de menus détails, ce qui le laissait seul avec ses propres pensées et face à ce bout de vie qu’il venait voler. C’était un appartement chaleureux, largement ouvert sur la ville qui témoignait de façon bien plus effective de la nature généreuse et ouverte de Zoe que des mots ne l’auraient fait. Ne venait-elle pas de l’inviter chez elle alors qu’il n’avait été rien de moins qu’un trou du cul ? C’était ironique que ce soit elle qui ait un sens de la famille plus poussé qu’aucun autre Cohen et qui se retrouve reléguée au rôle de paria. Elle n’avait même pas eu la chance d’essayer de prouver ce qu’elle pouvait valoir, elle avait été rangée dans la case des échecs et on avait regardé ailleurs. Alors qu’elle s’en sortait sûrement mieux que le reste de la fratrie. Mieux que lui, c’était certain. Il portait un poids en lui, le sentiment de ne plus avoir de pouls.

Il s’assit sur le bord du canapé, comme s’il pouvait prendre la fuite à tout instant. Son sac avait été abandonné contre un mur dans l’entrée et ses doigts avides avaient rapidement pris possession du verre qu’elle lui avait servi. La première gorgée lui avait brûlé l’œsophage et il avait fait la grimace, mais elle était aussitôt passée dans ses veines et lui avait donné le coup de fouet dont il avait besoin. Le silence les enveloppait avec douceur et il apprécia ce moment de paix. Il n’était pas assez bête pour croire qu’il pourrait s’en sortir sans avouer ce qui se passait chez lui et il n’en avait pas envie. C’était devenu trop difficile à taire. Il se réveillait en pleine nuit avec des sueurs froides, les membres tremblant. Il se sentait sans cesse nauséeux. Il était moins efficace au travail. Et il avait parfois cette impression qu’il était en train d’étouffer.

Il resserra sa prise autour de son verre quand elle reprit la parole, soudain sur le qui-vive alors qu’elle lançait un pacte entre eux. Il lui lança une œillade farouche et sombre, du venin sur le bout de la langue, comme une réaction épidermique. Il se sentait proche de la cassure et il voulait s’en prendre au monde entier pour cela. Mais il hocha docilement la tête. Elle n’imaginait pas combien c’était à lui qu’elle rendait service en promettant de telles choses. Il allait pouvoir décharger sur elle des années de secrets, et elle serait obligée de les garder pour elle.

« Je te déteste. » Lâcha-t-il finalement, en esquissant un sourire triste et en détournant son regard sombre d’elle. C’était faux bien sûr, il était d’avantage blessé par leur séparation, par l’idée qu’elle ait pu fuir le cocon familial pour aller vivre autre chose alors que lui était resté dans les lignes ennemies, à prétendre. « Parce que t’es partie et tu m’as laissé seul là-bas comme un con. T’étais sa préférée et t’as tout foutu en l’air. Et aucun de nous n’a le droit de merder maintenant. T’as même rien dit, c’est juste tombé comme ça un jour comme une merde de pigeon sur le coin de la gueule. Et il était tellement en rogne… Alors que t’as rien fait de pire que… dire merde à une carrière que tu détestais. Un truc pas si grave au fond… s’il avait attendu il aurait vu que tu t’en sortais…» Et si son père s’était mis autant en rogne pour quelque chose d’aussi infime qu’un job à la con, d’études plaquées comment lui pouvait-il seulement avouer ce qui grondait en lui depuis tant d’années. Il détestait les tafioles.

Reniflant un coup, le nez baissé et les paupières à demi-closes sur ses yeux brillants de larmes il ravala la boule qui se formait au creux de sa gorge. « J’vais me marier. » Qu’il dit, en essayant de sourire sur ce qui devait être une bonne nouvelle. Mais il se décomposa et les larmes roulèrent sur ses joues. Il les essuya, rageusement en jurant. Il lui lança le regard d’un homme en train de perdre pied. « Zoe… » Comme un appel à l’aide.




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MessageSujet: Re: Take shelter // Zoe & Avery    Take shelter // Zoe & Avery  EmptyMar 1 Nov - 17:02


Le pacte est lancé, et je culpabilise presque d’avoir l’impression de le passer avec le diable en personne. Je me mordille la lèvre, soudain inconfortable alors que je suis chez moi, dans mon repère, j’ai clairement le dessus, c’est lui qui rampe depuis son arrivée, j’ai même l’impression de décider de ce qu’il peut ou ne peut pas dire. Je ne sais d’où me vient ce sentiment mais il est là, il s’est installé. J’ai peur d’être attendrie, d’être faible face à lui ou de montrer une part de moi-même dont je ne soupçonnerais même pas l’existence. J’ai peur de faillir, de flancher, de sombrer, de me retrouver dans la spirale de ma famille, des dernières années écoulées, du manque qui a fini par me gagner, des regrets, des non-dits, des envies et des espoirs. Rien ne s’est bien passé depuis huit ans, à quoi bon croire qu’aujourd’hui serait une lueur d’espoir dans la pénombre ? J’avale une nouvelle gorgée de vin rouge qui me réchauffe l’œsophage. Une part de moi voudrait revenir quelques heures en arrière, espérer que j’aie trop bu et que je sois obligée de rentrer avec l’un des collègue chez lui, parce que c’est plus près, parce que c’est plus facile. J’aurais voulu arriver plus tard, qu’il se soit lassé d’attendre et que je n’aie jamais eu vent de sa pauvre tentative à entrer en contact avec moi. J’espère tant de choses qui m’auraient évitées de me retrouver dans cette situation, à attendre que cette foutue huitre fermée avec de la colle super glue ne finisse par s’effriter et s’ouvrir. Mince. J’ai oublié qu’il pouvait être aussi borné que moi ce con.

« Je te déteste. » Les mots filent et me traversent tout en me secouant d’électrochocs. Il a enfin décidé de l’ouvrir, mais je ne m’attendais pas à ça. Je reste en suspend, arrêtée net, mon verre à quelques centimètres de ma bouche. Mon regard, encore plus noir que le sien, s’est planté dans ses yeux perlés de larmes prêtes à se déverser à tout instant. Ces quelques secondes retentissent comme un défi, celui de savoir s’il compte continuer sur sa lancée ou non. Le reste de ses reproches se déversent rapidement, comme un discours préparé de longue date, des reproches alignés les uns à la suite des autres dans le même ordre qu’ils sont survenus dans son existence. Tant de vérités ravalées fièrement, gardées au fond de lui afin qu’elles aient le temps de pourrir. Je secoue la tête, prête à riposter et à lui crache le venin que je viens de former dans mes gencives, mais je me rends compte de que je ne suis pas la cible de ses missives. C’est de notre père qu’il parle. « J’espère sincèrement pour toi que tu n’es pas venu jusqu’ici pour m’insulter ! Et puis t’avais vingt-deux ans je te rappelle. T’étais pas un gamin. Qu’est-ce qui t’as empêché de prendre position ? De venir me trouver ou même de me défendre auprès de nos parents ? Tu sais pourquoi t’en es là ? Parce que tu n’es qu’un pauvre petit mouton qui a toujours suivi ce qu’on lui demandait de faire. T’es un lâche, Avery ! » Plus les mots sortent et lus je le vois se décomposer sur le canapé. Un homme averti en vaut deux. Il me connaît, il savait d’avance qu’avec de telles atteintes, je ne me laisserais pas faire.

Sa réponse me laisse à nouveau perplexe. J’ai l’impression qu’il parle, je réponds, mais la suite n’a aucun sens. Voilà qu’il me parle de son mariage et fond en larmes. Qu’est-ce que je suis censée faire ? Le prendre dans mes bras et le consoler ? Je ne prends jamais personne dans mes bras. Pas même mes amis ! « À ce que je sache, c’est toi qui l’as choisie, non ? » Mon cœur se crispe. Ça me fait mal de le voir comme ça. En un instant, il a à nouveau sept ans, il est démuni, triste comme jamais et j’ai l’impression horrible que ses larmes ne finiront jamais de couler. Je revois mon petit frère blessé, tombé de son vélo, le genou ouvert à qui il suffit juste de désinfecter la plaie et de la protéger de toute infection extérieure. Alors comme à l’époque, je me lève et me déplace dans la pièce. J’arrive près de lui et m’agenouille pour être à la hauteur de ce petit être recroquevillé. Je lui attrape les poignets pour qu’il arrête de se battre contre lui-même. C’est insensé. En ce moment, j’ai plus de force que lui, j’arrive à le maintenir. « Hé… Hé ! Regarde-moi !... Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » Finis-je par lâcher, plus sincère que jamais, prête à combattre ses démons à ses côtés. « Qu’est-ce que tu attends de moi ? » Son mal être est plus profond qu’il ne veut bien laisser paraître. Je le sens, j’ai l’impression que ça fait partie de moi désormais. C’est bien plus qu’une histoire de mariage.
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